La salle de réunion de la direction nationale de l’alphabétisation fonctionnelle et de la linguistique appliquée (DNAFLA) a abrité le mercredi 7 mars 2018, l’atelier de partage et de validation des résultats de l’étude diagnostique sur la fonctionnalité des comités de gestion scolaire (CGS). Cette étude a montré que 60% des CGS ne sont pas fonctionnels au Mali à cause de la faiblesse des compétences des membres des CGS dans l’élaboration des documents de gestion. Cet atelier, organisé par le concours de la Cellule d’appui à la décentralisation/ déconcentration de l’éducation (CAD/DE) avec l’appui de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), permettra de proposer des solutions d’amélioration aux différents problèmes. La cérémonie d’ouverture dudit atelier était présidée par le représentant du ministre de l’éducation nationale, Dr Augustin Poudiougo, en présence du chef d’antenne de la JICA, Mamadou Aliou Barry et d’autres personnalités.
Prenant la parole, le chef d’antenne de la JICA, Mamadou Aliou Barry a fait savoir que le Gouvernement du Mali a sollicité l’accompagnement de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) pour la mise en œuvre du Projet d’Appui aux Comités de Gestion Scolaire (PACGS). S’appuyant sur son mécanisme de coopération technique, dit-il, la JICA a accompagné le Ministère de l’Education nationale à travers la Cellule d’Appui à la Décentralisation, Déconcentration de l’Education pour mettre en œuvre des stratégies de mobilisation et de formation des acteurs de l’éducation et des communautés. Selon lui, plus de 5 ans après la crise politico-sécuritaire de 2012, il était important de mener cette étude diagnostique pour avoir une perception sur la situation de fonctionnalité des CGS et d’avoir des données de base pour la reprise de la deuxième phase du PACGS. « Cette Etude a montré, conformément à la grille d’évaluation de la fonctionnalité des CGS établi par la CAD/DE que 60% des CGS ne sont pas fonctionnels au Mali. Parmi les causes de non fonctionnalité, il me plait de citer entre autres: la faiblesse des compétences des membres des CGS dans l’élaboration des documents de gestion ; le défaut de la remontée des documents au niveau des Collectivités Territoriales et les CAP ; la difficulté pour les services déconcentrés d’assurer le suivi/encadrement adéquat, faute d’informations provenant des CGS ; la faible implication des directeurs d’école et enseignants dans les activités des CGS », a souligné Mamadou Aliou Barry. En outre, il dira que les résultats de l’Etude indiquent aussi un certain nombre de points faibles liés au système de suivi/encadrement des CGS et à une baisse du niveau de compréhension du modèle de CGS fonctionnel par les différents acteurs. « L’analyse des données présentées par l’Etude fait ressortir les cinq principaux maillons faibles qui concourent au dysfonctionnement des CGS », a-t-il conclu. Pour sa part, le représentant du ministre de l’éducation nationale, Dr Augustin Poudiougo a indiqué que le Mali s’est résolument engagé dans un mode de gestion décentralisé de l’éducation. Et d’ajouter que les plus hautes Autorités sont convaincues que lorsque des compétences et des responsabilités de la gestion de l’école sont transférées au niveau des collectivités et des communautés à la base, auprès des principaux bénéficiaires, la gestion de l’école et la qualité du service de l’éducation deviennent plus efficaces et efficientes. A ses dires, la plupart des CGS créés en 2004 dans les écoles ne sont pas fonctionnels. «Fort de ce constat, le Gouvernement du Mali, en partenariat avec l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), a initié le « Projet d’appui aux Comités de Gestion Scolaire (PACGS) » en mai 2008, en vue d’une meilleure mise en œuvre de la gestion de l’école en mode décentralisé par le biais de CGS fonctionnels », a-t-il dit. A l’en croire, la mise en œuvre du projet, dans sa première phase, a concerné plus d’un millier d’écoles à travers le pays. Enfin, il dira que les résultats de cette étude devraient permettre d’identifier les causes des faiblesses de fonctionnalité des CGS et du système de suivi/encadrement des CGS ; d’analyser les goulots d’étranglements qui empêchent le bon fonctionnement des CGS et de proposer des solutions d’amélioration.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain