Ce Mercredi 24 janvier 2024, le ministre de l’Education nationale par l’entremise de son secrétaire général a rendu public un communiqué. Ledit document interdit le châtiment corporel des élèves. C’est-à-dire, le fouet n’a plus sa place.
Lisons : « II m’est revenu, ces derniers temps, de façon récurrente, que le châtiment corporel a cours dans la plupart de nos établissements d’enseignement, surtout primaires. Ce châtiment, d’une autre époque, est un acte inqualifiable, attentatoire à l’intégrité physique des enfants que nous avons obligation de protéger et de mener vers l’instruction, l’éducation et le savoir, dans des conditions bienveillantes. Je tiens à rappeler que rien ne saurait justifier le châtiment corporel, un acte rétrograde, archaïque, inhumain, barbare et digne des périodes les plus sombres de l’histoire de l’école, qui a fait fuir bien des enfants de l’école ».
Le ministre est bel et bien dans son rôle. Mais la manière d’informer n’a-t-elle pas fait défaut ? A la grande surprise générale, le texte s’est retrouvé sur les réseaux sociaux. Alors question : entre les responsables scolaires, les enseignants et les apprenants, qui maîtrisent les réseaux sociaux. Entre adultes, il est très bien de sensibiliser. L’interdiction du châtiment corporel a plus d’effet si le texte n’est pas divulguer sur les réseaux sociaux.
Avec cette méthode d’informer et de sensibiliser, les élèves ont la puce à l’oreille que les enseignants ne sont plus en mesure de les frapper. De ce fait, ils se sentiront au-dessus de leurs enseignants et se permettront tout. Partant de ce constat, des textes sur les enfants leur doivent être cachés. Même en famille, les parents règlent assez de problèmes en dehors des enfants.
S’agissant même de ce châtiment, le fouet a montré aussi ses vertus. Aussi, il faudra savoir que tous les élèves ne sont pas frappés ou punis autrement. Si le châtiment corporel est « rétrograde, archaïque, inhumain, barbare et digne des périodes les plus sombres de l’histoire de l’école », le fait de mettre les élèves au courant de la mesure expose les maîtres. Et quand ils commencent à avoir peur en classe, l’éducation au Mali continuera à s’émousser. Doit-on jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Bazoumana KANE
L’Alerte