En ce début d’année 2025, où le Mali est à la croisée des chemins, la présentation de vœux de Me Mountaga Tall à la presse n’est pas qu’un simple rituel. C’est une occasion pour cet acteur clé de la démocratie malienne de réaffirmer son engagement envers la nation, de rappeler les défis colossaux auxquels nous faisons face, et de poser les jalons d’un avenir fondé sur le dialogue, la justice et la transparence.
Bamada.net-Le président du CNID-Faso Yiriwa Ton ne mâche pas ses mots : les élections prévues en 2025 ne sont pas une option, mais une nécessité. Elles représentent l’ultime étape pour restaurer la légitimité des institutions, renforcer l’action publique et consolider les acquis de la transition. Me Tall a raison de sonner l’alarme face aux réticences ou aux velléités de report : “Le refus des élections ou leurs reports sans fin apparaissent comme une impasse et un piège à éviter à tout prix.”
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Élections : l’essence même de la démocratie
Alors que certains évoquent l’instabilité sécuritaire comme prétexte à un éventuel report, Me Tall rappelle que même dans des contextes complexes, d’autres nations ont su maintenir leurs rendez-vous électoraux. Il cite Vladimir Poutine, Xi Jinping ou Recep Tayyip Erdogan, qui, malgré des défis internes et externes, ont organisé des scrutins pour légitimer leur pouvoir.
L’enjeu dépasse de loin une simple formalité démocratique. Il s’agit de redonner au peuple malien sa voix, de rétablir la confiance dans les institutions et de permettre à la nation de tourner une page critique de son histoire.
Un combat historique pour le Mali
Me Mountaga Tall n’est pas étranger aux défis politiques de notre pays. Figure emblématique de la lutte pour la démocratie, il a bravé les répressions du régime de Moussa Traoré, contribuant de manière décisive à l’avènement du pluralisme politique en 1991. Aujourd’hui encore, son engagement pour un Mali stable et inclusif reste intact.
En évoquant la nécessité d’un dialogue inclusif, même avec certains groupes armés non impliqués dans des crimes de sang, Me Tall prouve une fois de plus qu’il privilégie la voie de la négociation à celle de la confrontation. Ce pragmatisme, teinté de résilience, est exactement ce dont le Mali a besoin dans cette période de transition.
L’énergie, un enjeu de survie nationale
Parmi les multiples défis évoqués, la crise énergétique tient une place centrale. “La question de l’énergie n’est pas une affaire de confort, mais une question de survie”, martèle-t-il. Les coupures de courant répétées affectent directement les hôpitaux, les entreprises, et par extension, des vies humaines.
Ce constat, sombre mais réaliste, doit pousser les autorités à agir avec célérité et efficacité. Garantir un approvisionnement énergétique fiable n’est plus une option, c’est une obligation morale et politique.
La CEDEAO : réformer, pas fuir
Sur le plan régional, Me Tall critique ouvertement la décision du Mali de quitter la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). À ses yeux, une réforme de cette institution de l’intérieur aurait été préférable, car cela aurait permis au Mali de défendre ses intérêts tout en réformant en profondeur une organisation souvent décriée.
Ce pragmatisme, encore une fois, contraste avec des choix parfois impulsifs qui risquent d’isoler davantage le pays sur la scène régionale.
Un message d’espoir et de responsabilité
L’éditorialiste que nous sommes ne peut qu’applaudir la lucidité et le courage de Me Mountaga Tall. À une époque où les discours populistes et les postures démagogiques sont légion, sa voix résonne comme un appel à la raison.
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Il nous rappelle que le dialogue, la transparence et l’inclusivité sont les seuls moyens de sortir durablement des crises multiformes qui minent notre pays. Mais au-delà des paroles, ce sont les actes qui feront foi. L’année 2025 sera cruciale, non seulement pour organiser des élections, mais aussi pour poser les bases d’un Mali nouveau, où chaque citoyen pourra croire en un avenir meilleur.
À nous, Maliens, de répondre à cet appel avec responsabilité et détermination.
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Moussa Keita
Source: Bamada.net
