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Editorial : Le Mali 55 ans après, l’équation arabo-touareg toujours insoluble

 

ibrahim boubacar keita ibk president malien depot gerbe fleurs hommage monument statue independanceDemain 22 Septembre 2015 soit 55 ans après, le Mali est toujours en quête d’une solution définitive pour la résolution des rebellions cycliques arabo-touareg. Aujourd’hui tout semble être mis en œuvre pour une réécriture de notre Histoire. Nous assistons à  la prolifération de toutes sortes de thèse, le tout, sous couvert de la défense des droits d’une minorité qui a déjà tout eu par la violence et la guerre dans un déni total de justice et de l’état de droit. On tente par mont et vallée de remettre en cause l’intangibilité des frontières issues de la colonisation qui a été jusqu’ici le socle de la paix sur le continent. La balkanisation programmée de l’Afrique est une entreprise dont nul ne mesure réellement les conséquences pour la paix mondiale. Il en va de même de l’immigration comme de ce néocolonialisme éhonté.L’intégrisme à travers le monde s’est bâti sur ce genre d’injustice. La France peut-elle  se tromper  aussi lourdement au point de ne pas réaliser que la radicalisation de la CMA n’est en réalité qu’un combat contre le système démocratique comme mode de gouvernance au nord Mali et pour la sauvegarde des chemins du trafic de la  drogue dont le Mali n’est qu’un pays de transit ? L’aristocratie locale  minoritaire  voit d’un mauvais œil la mise en œuvre d’un système représentatif fondé sur des élections transparentes dont elle sortirait battue par une majorité d’autres touaregs qu’elle a toujours considérée comme vassale ou inferieure. Tel semble entre  le dessous des cartes de la confrontation ente un  GATIA démocratique et républicain et  une  CMA monarchique et nostalgique d’une gestion féodale à la traditionnelle. La CMA a encore  pourtant une dernière chance à saisir si tant est qu’elle défend réellement les intérêts des populations du nord en acceptant de collaborer pleinement et  de bonne foi à la mise en œuvre intégrale d’un accord qui leur est le  plus favorable de toute l’histoire de la rébellion.

Le combat des FAMas et du GATIA, qui ne lui est pas assimilable,  est un combat  pour la dignité et la survie de la Démocratie comme seule alternative à la revendication par la violence. La position de la CMA est à l’antipode de toutes les Conventions internationales et des principes démocratiques issus de la Déclaration du citoyen dont la France est la gardienne depuis sa Résolution de 1789. La France qui avait pourtant réussi à renverser le sentiment anti-français dont elle a toujours accusé le Mali est aujourd’hui entrain de  réellement dilapider son gros capital de l’intervention SERVAL dont on commence à douter sérieusement si elle n’était pas qu’un gros montage finalement pour légitimer une recolonisation programmée du nord Mali et de tout le Sahara à cause de ses immenses ressources jusqu’ici inexploitées.

Dans les relations internationales, il faut éviter à tout prix d’humilier les Peuples. Les ressources de notre sous-sol qui font l’objet aujourd’hui d’une si grande convoitise ne sauraient servir le Mali, ni  ceux qui tirent les ficelles d’une CMA devenue factice, illégitime et impopulaire, sans la PAIX. Les Peuples ont des mémoires de chamelle et c’est pendant leurs moments de doute qu’ils reconnaissent leurs vrais amis.  La France qui soutient la CMA ne doit pas oublier les leçons de son histoire coloniale. On peut défendre ses intérêts tout en respectant la dignité des Peuples dont on convoite les ressources. Ce pays n’a jamais été « pacifié » ou soumis. De Sabouciré au Kènèdougou en passant par toutes les cités et villes martyres du Mali, les mêmes causes peuvent un jour  produire les mêmes effets. Et comme le dit si bien Jacques Attali : « Il y a des moments où la guerre est nécessaire en légitime défense »

O’BAMBA

 

Source :  Inf@sept

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