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Éditorial : Embuscades contre le sixième colonel, as dans le dispositif

Le 24 mai 2021, une belle espérance est née avec la rectification de la trajectoire de la Transition. C’était après neuf mois de marche en claudiquant, aubaine qui a failli profiter grandement à la France, Emmanuel Macron jouait au griot le plus éloquent qualifiant le pouvoir transitoire d’avoir mieux fait en peu de mois que la gouvernance pilotée par son protégé aux commandes du Mali durant sept ans.

Les cinq colonels historiques intervenus le 18 août 2020 pour parachever la lutte du peuple mené par le M5-RFP, qui se trouvaient en situation désormais inconfortable, clairement entre « être ou périr », agir donc ou se laisser capturer comme des moineaux destinés on ne sait à quelle cage, ne sont pas restés l’arme aux pieds. La « mise hors prérogative » du Président et de son Premier ministre, formule polie et courtoise qui rappela leur souci premier du peuple à travers la dénomination CNSP (Comité National pour le salut du Peuple). En effet, cette appellation, qui a exclu toute référence à la soldatesque surgissant du bois, signifiait leur maturité politique en tant qu’officiers supérieurs témoins des trahisons subies par l’Armée nationale, ce qui les a instruits des souffrances du peuple et des risques mortels pour l’Etat et la République. Colonel Assimi Goïta, après s’être rendu à Accra à l’invitation de la CEDEAO qu’il savait pertinemment cinquième colonne française, européenne et occidentale, revient à la maison et prête serment, le 07 juin 2021, de la Cour suprême en qualité de nouveau Président de la Transition. Investi alors des plus hautes charges de la République, il nomme, dans l’heure qui suit, Dr. Choguel Kokalla Maïga comme nouveau Premier ministre. Le travail de sauvetage de la patrie et de la refondation de l’Etat commence aussitôt sur la base d’un pacte scellé entre le CNSP et le M5-RFP dès le 24 mai. Le nouveau Premier ministre, au bout de six semaines comme il l’avait promis, présente un sérieux PAG (Programme d’Action Gouvernementale), alors que son prédécesseur avait mis, lui, six mois sur neuf pour présenter une feuille de route qui ne répondait évidemment pas aux aspirations citoyennes pour lesquelles le peuple s’était soulevé.

Dans un honnête livre écrit plus de deux ans après le 07 juin 2021, un jeune auteur mais observateur mature et avisé de la vie nationale, Moussa Balla Cissé- COLONEL ASSIMI GOÏTA, LE SOLDAT DE LA RENAISSANCE (dépôt légal : octobre 2023)- note : « La transition dirigée par Colonel Assimi Goïta et le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, entre rectification et combat politique, prend ses marques lentement , mais sûrement ; c’est le début d’un long souffle de soulagement du peuple face à l’oppresseur… » Et de décrire la forte forte et enviée personnalité du Dr.Choguel : « Ainsi, Choguel Kokalla Maïga, , cet homme d’exception, animé d’un courage de guerrier, d’un franc-parler, a les commandes du gouvernement de transition et n’hésite pas à aller en confrontation politique avec les adversaires. C’est un homme sincère dans les discussions et il est disposé à ne servir que la patrie, au risque du péril ; un homme qui ne sait reculer ni devant la peur, ni devant l’adversité, ni en face des menaces ; un fin connaisseur de la scène politique et du Mali profond. » Moussa Balla Cissé, dans son jugement de l’homme dans la marche du pays, met toute la lumière sur le rôle de Dr. Choguel Kokalla Maïga dans la marche du pays. Il atteste, en effet : «  C’est un ‘’As’’dans le dispositif du Colonel Assimi Goïta, un véritable exécutant de la vision patriotique du président ; il devient alors le sixième colonel, lui qui était un soldat réserviste. Voilà un tournant décisif des rapports de force entre les autorités maliennes et françaises. Le ras-le-bol du peuple malien a désormais une oreille attentive au sommet de l’Etat. »

Qu’est-ce qui explique donc, ces derniers temps, les jets de quolibets, de sales noms d’oiseaux, des injures, des invectives contre ce Premier ministre Maïga dont les états de services à la nation malienne ne peuvent être égalés par nul parmi des diablotins ligués contre lui ? Qui sait, une sournoise cinquième colonne française et européenne, les psychopathes du profit commanditaires de tous les viols contre nos pays depuis cinq cents ans au moins ? Fort heureusement, Dieu veille sur le Mali, les bénédictions faites par nos ancêtres déjoueront tous les pièges diaboliques. Un des plus grands vient d’être contourné. La nomination au grade de Général, ici comme partout ailleurs, est une décision politique qui relève, exclusivement, du chef de l’Etat, qui est le chef suprême des armées, pas des consultations populaires et populistes. Qu’Allah protège grandement le Président Assimi et ses compagnons des peaux de banane glissées sans arrêt sous leurs pieds pour les piéger !

 

Amadou N’Fa Diallo

Le National
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