Le bombardé Général quatre étoiles, Amadou Aya Sanogo, domicilié à la Base aérienne, continue de défier la République, malgré le mandat d’amener du magistrat instructeur, l’intrépide Yaya Karambé, et les fermes instructions du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, pour que force reste à la loi.
L’accusé refuse toujours d’aller répondre à la convocation du juge. Il met en avant un statut de chef d’Etat qu’il n’a jamais obtenu ; ni de la CEDEAO ni du pouvoir actuel.
Sanogo pense-t-il toujours que c’est le Président Dioncounda Traoré qui est au pouvoir? Ou croit-il avoir la même influence aujourd’hui que durant la période de transition?
Que non! Le très sage Dioncounda Traoré a tout accepté, au nom de la patrie. Sanogo empiétait même sur ses prérogatives de chef d’Etat. Sans que le Professeur y trouve à redire. D’ailleurs, le Président par intérim a même failli y laisser sa vie, à travers une cabale savamment montée par Kati et certains politiciens complices.
Les temps ont changé, le contexte également. Les hommes aussi ont changé. La situation de Sanogo est vraiment complexe, à tel point qu’IBK, malgré sa grande générosité, dont on parle beaucoup, ne pourra rien faire pour lui.
Le soutien qu’une partie de l’armée a apporté à l’actuel Président de la République durant la campagne électorale n’est pas suffisant pour soustraire Sanogo des mains de la justice. Les faits qui lui sont reprochés sont gravissimes et aucun homme politique ne pourra le défendre.
Il brave ainsi la justice et moque d’elle, oubliant que, tôt ou tard, elle mettra le grappin sur lui. Sinon c’est la justice internationale, notamment la Cour pénale internationale, qui aura un jour la charge de s’occuper de lui.
A suivre.
Chahana Takiou