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Edito : N’ayons pas peur

Avec l’interdiction de la circulation des motos et véhicules pick-up, début février, dans des localités du centre et du nord de notre pays, l’Office du Niger vit au ralenti. Si elle est maintenue, la mesure pourrait compromettre dangereusement l’atteinte des objectifs de production et, par ricochet, la raison d’être du géant de la riziculture

L’objectif principal des terroristes est de faire peur. Pour y parvenir, ils mettent un accent particulier sur la communication. Sans elle, le terroriste ne pourrait survivre car il serait comme un grand baobab qui s’effondre au cœur de la forêt sans que personne ne l’entende.

Dans cet ordre d’idée, la mesure d’interdiction de circulation des motos et véhicules pick-up dans les localités du centre et du nord semble une solution de portée limitée lorsqu’on veut échapper à la stratégie des terroristes. Nous sommes conscient qu’il faut désormais intégrer l’insécurité dans nos habitudes de vie car elle est devenue, de nos jours, une affaire planétaire : nul n’est à l’abri, grand ou petit pays, puissant ou faible. Mais on ne peut arrêter de vivre – car c’est de cela qu’il s’agit pour l’Office du Niger – devant la menace terroriste car ce renoncement équivaut à céder à la pression exercée par ceux qui veulent nous dénier tout avenir hors de leur férule.

Nous devons nous organiser davantage afin de dégager une synergie d’action face à un phénomène que l’on vit tous les jours et partout. Les terroristes sont dans le cas d’espèce, des mouvements djihadistes qui commettent des exactions, parfois des atrocités et qui entravent la vie et les espoirs de lendemains meilleurs de la population.

Mais les terroristes ne sont malheureusement pas les seuls à utiliser des méthodes condamnables pour s’octroyer des avantages indus en sapant le moral, en mettant leurs vis-à-vis en position de faiblesse afin de les contraindre à la compromission. D’autres forces sociales usent de modes opératoires basés sur le chantage à la capacité de nuisance comme ces regroupements politiques qui pratiquent le « ôtes-toi de là que je m’y mette », ces syndicats obnubilés par les avantages à cumuler pour eux sans souci de la situation du pays et une partie de la presse qui bafoue l’honneur et la dignité des citoyens drapée dans le manteau vertueux du droit d’informer. Tous s’agrippent à leurs intérêts personnels et sordides au détriment de l’intérêt public.  Ils ne doivent plus nous faire peur.

Que faire ? S’inspirer de ces lignes du poète Alfred de Vigny dans « La Mort du Loup » : « Fais énergiquement ta longue et lourde tâche dans la voie où le sort a voulu t’appeler… ».

Concrètement, nous devons agir pour que l’intérêt collectif prime, que le service public rendu au plus grand nombre conserve un niveau élevé de qualité et que nous poursuivions notre marche vers un avenir prospère sans nous laisser divertir

Vivement donc la reprise d’une mobilité et d’une circulation routière vitales pour l’Office du Niger.

Alassane DIARRA

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