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Edito : Les cohérences et les incohérences d’un chassé-croisé d’alliances!

Les heures qui ont suivi la proclamation provisoire du premier tour de la présidentielle ont été rythmées par des réactions des différents candidats, mais aussi des tractations des deux qualifiés pour le second tour en vue d’élargir leur horizon. Face à 24 candidats, le président-candidat à sa propre succession, Ibrahim Boubacar Keïta n’était pas trop loin de totaliser la moitié des suffrages universels avec 41,42% devant le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé qui a eu moins de la moitié que lui avec 19%. Dans les mêmes circonstances, les autres candidats ne se sont pas imposés assez en relief. En effet, sur fond d’impréparations  et de manque d’électorat crédible,  même ceux qui sont aujourd’hui considérés comme les deux premiers faiseurs de roi du second tour n’ont eu que 7% pendant que la plus part des autres n’ont pas eu le score de 1%,  derrière le 5ème  qui a eu 3,86%.

Avant le scrutin du 12 aout prochain, qui appellera à  voter pour qui et quel enjeu? Mais autant de combinaisons possibles sur fond d’alliances de circonstances ou de réserve de dernière minute. Un chassé-croisé d’alliances de « pudeur » et de contre nature  est en jeu. Politiquement, la direction du vent étant connue, certains candidats bien que des maillons faibles vont essayer de faire le jeu, tant cohérents qu’incohérents avec eux-mêmes. D’autres, des « va-t’en guerre » pour l’alternance maintiendront-ils toujours le cap de leur enthousiasme? L’on a en droit de s’interroger si un Alou Bocar Diallo, aujourd’hui, bon faiseur de roi saura mettre le paquet pour Soumaila Cissé et faire sien le combat que ce dernier mène. En tout cas, la qualification de ce dernier pour le second tour n’a pas enclenché un phénomène d’enthousiasme et d’amplification à la dimension du slogan de changement.

Cela étant dit, et en dépit de la valse de certaines alliances fussent-elles contradictoires, il convient tout de même de noter que la cohérence politique ne sera guère totalement absente de ce panorama électoral. C’est le cas de M. Housseini Amion Guindo, 5ème de la course qui n’hésitera pas, comme en 2013, à s’allier à IBK. Rappelons que même après sa démission du gouvernement, il a toujours affirmé d’appartenir à la majorité, une fidélité jamais égalée.

Mais au final, ce sera peut-être un second tour qui nous mènera au scénario de 2013, car, convient-il d’en déduire par l’interrogation, si les Maliens sont prêts pour le type de changement prôné par l’opposition. N’est-ce pas qu’il ne faut confondre changement de système avec changement de personne ?

Daniel KOURIBA

Source : Le Renard du Mali

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