Plus de doute. Dioncounda Traoré est candidat aux primaires de l’ADEMA PASJ. L’information est tombée dans la nuit d’avant-hier soir. Cet état de fait laisse place à plusieurs interprétations quant à l’ambition réelle de l’ancien président. Sa candidature s’exprime-t-elle par le souci de sauver la Ruche divisée en plusieurs morceaux entre ceux qui sont pour une candidature de l’Adema à la présidentielle et ceux qui sont contre? Loin s’en faut pour plusieurs observateurs. Diouncounda semble être en mission commando au compte du président IBK probable candidat à sa propre succession. Donc, il vient pour barrer la route à ceux-là qui avaient déjà affiché leur ambition d’être candidat de l’ADEMA. Il a des stratégies pour cela. Déjà, le retrait de Kalfa Sanogo, le maire de Sikasso est annoncé, c’est un signe indicateur. Une menace de moins pour les hommes qui veulent accompagner IBK.
Le candidat de l’ADEMA pour 2018, je doute. Avec cette présence de Diouncounda dans la course, les têtes pensantes de l’ADEMA feront trainer les choses jusqu’à la dernière minute et diront finalement aux militants que le temps imparti ne permet plus de présenter un candidat. Alors pour sauver les meubles, il faut faire un choix. Finalement, ils jetteront leur dévolu sur IBK.
Déjà, la manière par laquelle cette candidature est sue a rendu des Maliens perplexes. Diouncounda a tout le temps dit à qui veut l’entendre que sa carrière politique est derrière lui. Il n’a jamais affiché le désir de revenir un jour sur la scène politique. Alors pourquoi ce retour brusque ?
La ruse paie mais quand elle est démesurée, elle a des conséquences. C’est par sa ruse que Diouncounda a pu s’en sortir avec la transition. A son retour de France, où il a reçu des soins suite à son agression, il a pardonné à tous ses agresseurs, et c’est comme ça que l’homme politique le plus détesté du Mali a gagné pour la première fois l’estime du peuple. Il était devenu un messie pour les Maliens. Mais cette fois-ci, s’il ne fait pas attention, il tombera dans la disgrâce. L’affaire IBK, qu’il se renseigne combien de gens ont foutu leur carrière pour la simple raison qu’ils ont voulu à un moment donné défendre bec et ongle l’indéfendable.
IBK doit partir pour le bonheur du Mali. Celui qui s’opposera à cela trouvera le peuple sur son chemin.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays-Mali