Au tristement célèbre Club des 27, regroupant de nombreuses célébrités décédées à 27 ans, devra désormais s’ajouter celui des 33, après le tragique décès de DJ Arafat lundi dernier, suite à un accident de moto.
Une étoile filante, comme décrit par certains dans les nombreux hommages qui se sont multipliés depuis l’annonce de sa mort. Dans cette analogie stellaire, le Yorobo serait le Sirius du Coupé décalé. Cette étoile, la plus brillante du ciel après le Soleil, que l’on admire au loin, laissant finalement dans l’ombre ses ses Chinois, qui se sont refusé à croire dans un premier temps que leur astre ne les éclairerait plus. Que l’on soit fan ou non, le roi du Coupé décalé a marqué de son empreinte ce genre musical, créant des concepts délirants et faisant danser des milliers d’Africains. C’est toute une génération, la mienne notamment, qui, après avoir brièvement découvert le genre avec Molare ou Douk Saga, s’y est définitivement ouverte avec l’homme aux multiples surnoms.
Des voltages sans cesse en augmentation aux personnages de Dragon Ball, son esprit ne semblait avoir aucune limite. Avec une carrière qui s’est étalée sur plus d’une décennie, le chanteur aura été particulièrement prolifique, sa mélodie particulière donnant même des sueurs froides aux administrateurs du site Paroles musique.
Il va manquer à la musique, à la Côte d’Ivoire, à l’Afrique. L’artiste s’en est allé à jamais, tôt, trop tôt. Il rejoint au temple du Club 33 des artistes tels que Nipsey Hussle, très peu connu sous nos cieux, Daniel Balavoine, qui a péri dans un accident d’avion chez nous ou encore Bon Scott, premier chanteur du mythique groupe de rock AC / DC. Pour paraphraser Bruce Lee, mort également l’année de ses 33 ans, la connaissance donne le pouvoir, mais la force de caractère entraine le respect ». Et du caractère, il en avait, Arafat. Adieu !
Par Boubacar Sidiki Haidara
Source : Journal du Mali