Nommés chef de cabinet, chargé de mission, chargé de communication etc…dans les différentes sphères de l’Etat, ces journalistes fascinés par la politique cèdent à l’attrait du pouvoir.
Peut-être pour le grand malheur d’une profession en crise. On constate qu’ils sont nombreux, ces professionnels de la communication sur le champ d’honneur du journalisme, à être désormais de connivence avec les deux mondes en pleine décomposition, celui des médias privés et celui de la politique-politicienne.
Le flot de journalistes qui ont basculé dans le mensonge dont le seul but est d’amener le peuple malien à reconsidérer sa position face à un régime qui ne peut aujourd’hui présenter aucun bilan positif depuis quatre ans. On comprendra d’une part, qu’ils sont déçus, lassés, aigris par leur ancien métier ou tout simplement avides de passer de l’autre côté du miroir. Cela leur permettra surement, d’être invités à la soupe avec une grande cuillère.
Pas sûr pour autant que ce choix soit si judicieux pour améliorer les relations avec un peuple qui a tourné le dos à son président. Il est une constance qui unit la plupart des journalistes qui basculent un jour dans la communication politique. C’est le ressentiment qu’ils affichent pour leur ancienne profession. Ils deviennent généralement, les pires interlocuteurs pour leurs ex-confrères. Du jour au lendemain, ils adoptent un redoutable langage de bois et traitent, par dépit, jalousie ou culpabilité, le troupeau des journalistes qu’ils viennent de quitter comme une corporation malhonnête à éviter à tout prix.
Pour leurs ex collègues, ils se dressent comme d’infranchissables barrages, décidés à protéger par tous les moyens ce principe qui a fait chavirer plus d’un régime. Certainement plusieurs journalistes qu’on a oubliés, l’ont appris à leurs dépens.
La rédaction
Source: Le Carréfour