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Edito : Alerte !

Après le règne de la terreur et la génuflexion imposée à notre peuple, le constat reste encore amer au Mali. C’est le moins que l’on puisse dire au regard de l’orientation politique et de certaines décisions prises au grand dam du peuple malien.

 

Idrissa Maiga Editorialiste

 

La Présidence I.B.K est  depuis un certain temps décriée, critiquée, savonnée par une majorité de ceux qui lui ont permis de réaliser ce rêve qu’il caressait depuis belle lurette. Que la blessure est profonde et le commentaire semble difficile chez certains citoyens.

 

 

 

En effet, la gouvernance politique actuelle inquiète de plus en plus beaucoup de nos compatriotes. Alors,  il appartient à chacun d’entre nous  de s’approprier les vertus de la  critique saine, objective et constructive. Un devoir de vérité, au-delà de toutes considérations et  visées politiques, s’impose à chacun  et à tous.

 

 

Pourtant, l’élection au sommet de l’Etat du candidat Ibrahim Boubacar Keita avec un score  quasi nord coréen (77%) a suscité beaucoup  de joie et d’espoir. Ce score  qui lui confère une légitimité en acier trempé selon ses propres mots, montre surtout la détermination  des électeurs  à  sonner le glas de l’ordre ancien marqué par la corruption, la délinquance financière, le népotisme et une absence cruelle de l’autorité de l’Etat.

 

 

Mais, hélas, cette joie fut de courte durée pour l’électorat. C’est pourquoi, le Président I.B.K à la tête du Mali depuis 5 mois se trouve désormais dans l’œil du cyclone. Loin de nous  la volonté d’un jugement hâtif, encore moins l’intention de faire un bilan à mi parcours, mais simplement le besoin de jeter un regard critique sur les acquis de la présidence I.B.K et les multiples manœuvres au sommet de l’Etat.

 

 

Ainsi, est-il  heureux de constater entre autres  la fermeté affichée par  le Président IBK face au MNLA, la volonté de bâtir une armée forte et républicaine et l’intention farouche de lutter contre la corruption et la délinquance financière.

 

 

Cependant, après la  formation  du gouvernement le plus fantôme de  l’ère démocratique, l’élection de certains députés, de celle de Issac SIDIBE à la Présidence de l’AN et la volonté du Parti au pouvoir de s’accaparer de tout, il est permis de s’interroger  sur les ambitions du Président IBK pour le Mali.

 

 

On impose qui on veut et on soutient n’importe qui  pourvu qu’il soit du premier cercle. Et, c’est de cette manière que l’on prétend sauver  notre cher pays, restaurer la dignité des Maliens, faire le bonheur des Maliens et mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Oh que non !

 

Si la démocratie est le pouvoir de la majorité, il n’en demeure pas moins que le népotisme et le non respect des équilibres constituent  des facteurs  de fragilisation et d’instabilité pour tout pouvoir, légal  soit-il.

 

 

Nombreux  sont aujourd’hui, nos compatriotes qui se demandent si le slogan « le Mali d’abord » du Candidat IBK inspire réellement  le chef de l’Etat.

 

Ces propos loin d’être une critique de mauvais aloi ou un procès en sorcellerie sont pour nous une alerte. Wassalam

 

 

Idrissa I. MAIGA

 

 

SOURCE: L’Agora

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