Le Mali obtient principalement des financements de la part d’institutions internationales comme le FMI et la Banque Mondiale, ainsi que par l’émission de titres sur les marchés nationaux. La dette du Mali se compose de deux composantes principales : la dette externe et la dette interne. La dette externe est composée de la dette bilatérale et de la dette multilatérale. La dette bilatérale, c’est de l’argent emprunté à des pays spécifiques. Ces pays prêtent de l’argent au Mali dans le cadre d’accords bilatéraux. Quant à la dette multilatérale, elle provient d’organisations internationales telles que le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD). Ces organisations financières soutiennent le Mali en lui accordant des prêts pour stimuler le développement économique. Pour ce qui est de la dette interne du Mali, elle comprend principalement des obligations gouvernementales et des bons du Trésor émis sur les marchés locaux. Les citoyens et les institutions financières nationales détiennent ces titres, constituant ainsi une part importante de la dette totale.
La dette affecte l’économie
La dette n’est pas seulement une question économique, mais aussi une question de développement humain. Les ressources, qui sont utilisées pour rembourser la dette, pourraient être investies dans des programmes sociaux, des infrastructures, et l’amélioration de la vie de la population malienne. Autrement dit, ces ressources financières pourraient être consacrées à des programmes de développement, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des services publics. C’est pourquoi la gestion prudente de la dette est essentielle pour atteindre ces objectifs. Donc, la dette du Mali est un sujet crucial qui affecte l’économie, le développement et la réduction de la pauvreté dans le pays. En 2023, il était impératif que le gouvernement malien continue de gérer sa dette de manière responsable tout en travaillant à stimuler la croissance économique. En effet, l’économie malienne, qui a connu une croissance de 4,5 % en 2023, devrait maintenir ce cap, avec un indice de 4,8 % attendu cette année selon le FMI (Fonds monétaire international). Cette légère progression s’appuie sur la vitalité de secteurs clés tels que l’agriculture vivrière, les télécommunications, mais surtout sur les mines. La politique économique du Mali et sa gestion de la dette sont étroitement liées. Les décisions politiques concernant les dépenses publiques, les investissements et la gestion des finances nationales ont un impact direct sur la dette. Le gouvernement doit travailler en étroite collaboration avec les institutions financières internationales telles que le FMI et la Banque Mondiale pour élaborer des politiques. Par rapport, à l’inflation et les taux d’intérêt, ils jouent un rôle crucial dans la gestion de la dette. Une inflation élevée peut éroder la valeur réelle de la dette, tandis que des taux d’intérêt élevés augmentent les charges de la dette. Le Mali doit surveiller de près ces facteurs pour maintenir la stabilité financière.
Diversifier l’économie pour faire face à la dette
L’économie malienne est une composante cruciale de la discussion sur la dette, car elle influence directement la capacité du pays à rembourser ses emprunts et à financer son développement . Elle est principalement agricole, avec l’agriculture occupant une place prépondérante dans la vie des Maliens. Les cultures telles que le coton, le mil, le maïs et le riz sont essentielles pour la sécurité alimentaire du pays et pour ses exportations. Cependant, la dépendance à l’égard de l’agriculture expose le pays aux fluctuations des prix des matières premières et aux risques liés au changement climatique. Sa diversification va réduire la dépendance à l’égard de la dette pour financer les déficits budgétaires. Ainsi, une discipline budgétaire et une planification prudente sont essentielles pour garantir que le Mali peut allouer suffisamment de ressources au service de la dette tout en finançant les services publics essentiels. C’est pourquoi un équilibre délicat doit être maintenu pour promouvoir la croissance économique tout en répondant aux besoins du pays en développement.
En somme, le Mali est confronté à un équilibre délicat entre le besoin de financer le développement économique et social du pays et la nécessité de maintenir des niveaux de dette gérables.
Cyrille Coulibaly