Si hier, l’éducation des filles était un combat eu égard à certains préjugés de la société, aujourd’hui, les filles raflent presque tout à l’école. Au moment où les garçons sont en train de décrocher petit à petit. Certains jeunes risquent même une disqualification sociale par leurs comportements qui s’inscrivent aux antipodes des valeurs morales de notre société.
Pour ce Censeur d’un lycée privé à Senou: « l’année passée, nous avions trois classes de Lettres, dans chacune de ces salles, les filles représentaient plus de 80% des effectifs. Et les résultats des filles sont meilleurs à ceux des garçons même dans les filières scientifiques ».
Quant à cet autre enseignant, il dit constater que les filles sont plus courageuses et plus motivées que les garçons : « Souvent, je suis obligé de faire une discrimination positive pour faire parler les garçons afin de les encourager à participer au cours», explique-t-il.
Les sociologues estiment qu’il faut beaucoup travailler sur les imaginaires, car longtemps, les filles sont restées dans leur coin. Les principaux facteurs de blocages des filles, d’après les études, ce sont elles-mêmes. Elles ont appris à ne plus se sous-estimer ou à s’auto censurer. Mieux, elles ont compris qu’il faudrait qu’elles aillent au-devant de la scène :
« La réussite scolaire des filles à tous les niveaux est tout aussi incontestable. Elles ont surtout en tête l’obtention du Bac. Elles essuient moins de redoublement », témoigne-t-il.
Cette nouvelle place des filles dans l’éducation scolaire et universitaire au Mali souligne la portée de ce phénomène sur l’avenir de notre pays. Au Mali, particulièrement à Bamako, il y a même des écoles de renommée qu’on appelle des établissements de filles.
Andiè Adama DARA
Source : Bamako News