Forte tension entre le gouvernement et les enseignants. La Synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 annonce de nouveaux mouvements de grèves de 480 heures, soient 20 jours ouvrables à partir du 17 février prochain. Des séries de grèves qui se poursuivront jusqu’au 13 mars prochain. Les enseignants continuent de réclamer « l’application immédiate de l’article 39 » de la loi portant statut du personnel de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Pendant ce temps, le gouvernement se dit déterminer à « éviter les mêmes perturbations que l’année dernière ». Une vague de recrutement d’au moins 15.000 enseignants a été lancée.
Ce nouvel arrêt de travail intervient alors que le mot d’ordre de grève de 14 jours n’est pas encore épuisé. Les grévistes demandent l’application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel de l’enseignement fondamental, secondaire et de l’éducation préscolaire et spéciale. Ce texte prévoit une majoration des revenus des enseignants à hauteur de 22% depuis janvier 2019 et 9% à partir de Janvier 2021. Pour le moment, les négociations entre les syndicats et le gouvernement sont au point mort. En visite à Gao cette semaine, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement usera de tous les moyens pour que l’année scolaire puisse être sauvée.
Dans un communiqué rendu public la semaine dernière, le gouvernement a annoncé le recrutement de 15 mille diplômés des instituts de formation des maîtres. Objectif : « remplacer momentanément » les enseignants grévistes. Il faut rappeler que depuis plus d’un mois, l’espace scolaire est perturbé par les mouvements de grève des enseignants. Toutes les discussions entamées entre les parties ont pour le moment échoué.
Pour le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé le recrutement de quinze mille trois cents enseignants volontaires annoncé par le Centre national de promotion de volontariat au Mali n’est qu’ « une des mesures que le gouvernement se reverse en droit pour sauver l’école malienne ». Selon le chef du gouvernement, cette décision ne vise nullement à remplacer les enseignants grévistes.
Dr Boubou Cissé Chef du gouvernement
Source : Studio Tamani