Depuis quelques mois, l’école publique malienne est dans la tourmente à cause de la grève des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016.
Après deux semaines de grève, les cours ont repris le lundi 10 février dans tous les établissements scolaires publics à travers le pays. Mais l’accalmie n’aura duré que 48 heures puisque depuis hier, on observe des mouvements dans les établissements publics. Même des écoles privées de la capitale ont été touchées.
En effet, les enseignants ont brutalement mis fin à la trêve pour tenir des assemblées générales, car ils projettent d’aller en grève à partir du 17 février jusqu’au 13 mars 2020.
Face à cette situation tendue, le Collectif des associations musulmanes du Mali (CAMM) a rencontré la presse pour faire des propositions de sortie de crise.
Pour le président du CAMM, Mohamed Kimbiri, l’heure est très grave et la question n’est plus de savoir si les revendications formulées par les syndicats sont légitimes ou pas. Il s’agit, selon lui, de sauver l’école malienne. À ce propos, Mohamed Kimbiri a demandé aux syndicalistes de revendiquer tout en restant en classe. «Il urge aujourd’hui de faire des sacrifices, c’est-à-dire, suspendre la grève pour mieux discuter dans un cadre plus global et cohérent», a indiqué le président du CAMM qui veut un sursaut collectif pour un nouveau départ de notre système éducatif.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR