Convaincu par le savoir-faire des formateurs et leurs élèves, le ministre en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle promet de recruter les deux meilleurs pâtissiers qui se feront distinguer dans leur promotion
Le ministre en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Me Jean Claude Sidibé, a apporté, mercredi dernier, son soutien aux 80 jeunes de l’école hôtelière Chiaka Sidibé désireux de faire carrière dans la restauration et la réception. En cet après-midi très ensoleillé, à l’entrée des salles, les hôtes des lieux attroupés gratifient la délégation de déférence. Certains fléchissent légèrement les jambes. D’autres prononcent un bonjour courtois à l’endroit des visiteurs. Visiblement sensible à ces gestes de courtoisie, Me Jean Claude sourit, avant de saluer à son tour cette foule hospitalière. Les arrivants devront d’abord se désinfecter les mains avec du gel antiseptique. Une mesure de prévention contre le Coronavirus. Personne ne s’y est opposé. Après, le ministre en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle et sa suite s’introduisent dans la salle de cuisine. Une chaleur humide y règne. Des exhalaisons agréables s’échappent des mets posés sur des casseroles. Ici, au moins une dizaine de jeunes apprennent l’art culinaire.
Le maître, dans sa tenue impeccable, surveille ses élèves en leur prodiguant des consignes d’une voix tantôt douce et tantôt autoritaire. Au milieu de ce décor des délices, les visages rayonnent de joie. Aux apprenants, le ministre Sidibé leur a souhaité bon courage et pleine de réussite.
Juste à côté, une salle de pâtisserie à la porte béante. Nous y faisons irruption pour en découvrir les secrets. Là aussi, on note le même enthousiasme chez les uns et les autres. Grande admiration du public face au spectacle des gâteaux bien concoctés. Me Jean Claude Sidibé, convaincu par le savoir-faire des formateurs et des apprentis, promet aussitôt de recruter les deux meilleurs pâtissiers qui se feront distinguer dans leur promotion. Dans la salle où sont formés les réceptionnistes, le ministre invitera les élèves à être persévérants, travailleurs et courageux. Car, rien ne s’acquiert sans abnégation dans la vie, soutient-il. S’adressant à la presse à la fin de la visite, Me Jean Claude Sidibé a informé que des conditions idoines sont là pour apprendre les métiers de l’hôtellerie et de la restauration. «Ces jeunes sont très bien formés. La formation dans cette école est de qualité. Nous les accompagnerons pour leur futur développement. Notre devoir est de les soutenir afin qu’ils puissent avoir du travail après leur formation », a-t-il déclaré.
à sa suite, le directeur de l’école a révélé que ce centre est à sa cinquième promotion. Depuis 2015, au moins 195 diplômés sont issus de cet établissement. La majorité des étudiants est de nationalité malienne, à 20% d’étrangers, a expliqué Soufiane Khouja. Les élèves qui y sont accueillis, a-t-il ajouté, viennent généralement avec le niveau Certificat d’aptitude professionnel (CAP) ou le Diplôme d’études fondamentales (Def). Cette formation est pour le directeur un moyen de freiner la migration des jeunes Maliens qui bravent chaque année la Méditerranée.
Une jeune fille svelte, lunettes aux yeux, étudie dans cette école. Sous couvert de l’anonymat, elle dit avoir toujours rêvé de devenir réceptionniste, espère pouvoir réaliser cela après ses études. Pendant ce temps, leur responsable de classe, Souleymane Kanté, était en grande discussion avec quelques uns de ses camarades. Interrogé, il s’est dit persuader que le métier de réceptionniste est la vitrine de l’hôtellerie. « Nous avons appris beaucoup de choses. Mais c’est l’anglais qui nous fatigue, car nous l’avons négligé à l’école primaire», sourit-il.
Lassana NASSOKO
Source: Journal L’Essor-Mali