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Echec du coup d’état au Burundi : Niombaré et le lâchage des manifestants

Les deux semaines de manifestations et d’occupations des rues de la capitale, ont sans doute inspiré le général Niombaré et ses camarades d’armes, qui tentèrent de renverser le Chef de l’Etat alors en déplacement à Dar Es Salam, en Tanzanie.

L’échec du coup d’état qui se déroulait peu après le départ du chef de l’Etat pour la Tanzanie, s’expliquerait en grande partie par l’absence de la jonction des manifestants aux côtés du général Niombaré et de ses camarades. Une stratégie qui a fait la force du groupe de militaires qui a déposé le général  Moussa Traoré en 1991 ici au Mali et peut être ailleurs dans la sous-région. Normalement et en pareille circonstance, compte tenu de la volonté du peuple d’arrêter le président Kurunziza de persister dans sa folie pouvoiriste, les manifestants qui se réclamaient du peuple opposé à un troisième(3e) mandat de Kurunziza, auraient du prêter mains fortes aux putschistes, en sortant massivement pour aller à l’assaut des points stratégiques, notamment la radio télévision, la présidence de la République, des actions qui auraient eu le mérite de décourager les partisans du président, lesquels quelque soit la force de leur allégeance au pouvoir en place, auraient sans doute eux aussi reculé en fraternisant avec les tenants du soulèvement qui inspirait le putsch. Au lieu de cela, ils sont restés cloîtrés laissant  ces derniers à la merci d’un camp loyaliste assurément plus aptes, mieux équipés et solidement campés sur ses propres intérêts politiques et financiers. Ce revers politique, n’est pas sans conséquences. Déjà, vendredi dernier, la présidence burundaise soutenait que le pouvoir en place considérait désormais chaque manifestant comme un putschiste, ce qui n’est pas pour arranger les choses, pas en tout cas du côté des opposants à la réélection de Kurunziza pour un 3e mandat. Ces malheureux putschistes méditeront assez longtemps en prison, sur leur mauvaise appréciation de la situation à l’intérieur de leur pays.

Sory de MOTTI

 

La Chaîne de télévision France 24 a t – elle une responsabilité dansla désinformation qui a accompagné le putsch ?
Tous ceux qui ont suivi les éditions spéciales de France 24 tout long des premières heures de la tentative de coup d’état, reconnaissent avoir été emballé par la Chaîne française qui, a vite fait de donner crédit aux mutins, en sortant de leurs archives l’interview que le putschiste en chef alors puissant patron de l’armée, avait accordé.
Présentant cet officier comme un démocrate sincère et convaincu, bénéficiant du soutien de l’ensemble des populations de la capitale.
Etait- elle (France 24) déjà du côté des putschistes, elle ne s’y prendrait pas autrement. Avec ces débats et éditions spéciales sur le Burundi et le coup  d’état qui se perpétrait, on était loin du contraire de ce qui s’est finalement passé, autrement dit, l’échec du coup d’état.

Sory de Motti

source : La Nouvelle Patrie

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