La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS) décide de surseoir à sa participation aux prochaines élections législatives. Cette décision a été prise, hier, lundi 3 février, à la suite d’une convocation du parrain du Mouvement sollicitant cette mesure.
Le jeune mouvement politique affûtait ses armes pour participer aux prochaines législatives annoncées pour le 29 mars. Il avait signé, à cet effet, le 29 janvier dernier, un accord d’alliance électorale avec le parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), de Housseini Amion Guindo. Ce partenariat politique concernait uniquement le district de Bamako, compte tenu de la non-structuration de la CMAS à travers le pays.
Après avoir analysé les réactions suite à cette alliance, le parrain de ce mouvement politique, lancé en septembre 2019, demande à ses soutiens de surseoir à leur ambition de participer à la députation.
L’influent imam estime que » c’est prématuré et trop tôt » pour le mouvement de partir aux élections. » Si nous avons des ambitions pour le Mali, nous ne pouvons pas nous précipiter « , a-t-il déclaré. Cette non-participation se justifie, indique-t-il, par la non-structuration du mouvement à travers le pays et son impréparation.
Mahmoud Dicko ne ferme pas la porte aux militants qui veulent partir aux élections. Selon lui, ceux-ci peuvent partir individuellement ou s’allier à d’autres partis mais pas au nom de la CMAS. A l’en croire, leur mouvement perdrait plus en allant aux élections dans ces conditions.
L’ancien président de Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) a, en outre, recadré certains propos des cadres du mouvement. Lesquels ont déclaré que leur regroupement, qui se veut une troisième voix, ne nouera jamais d’alliance avec la dynastie ADEMA (RPM, URD et Adema-PASJ). Pour Mahmoud Dicko, la » CMAS n’a pas d’ennemis mais des adversaires « .
M.S.C
Source : l’Indépendant