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DROITS DE L’HOMME : Le Mali est-il victime d’un concept à géométrie variable ?

«Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir», écrivait Jean de la Fontaine dans «Les animaux malades de la peste». Le concept des droits de l’Homme est manifestement malmené par les pays dits puissants ou les puissances occidentales. Les États dits petits passent à la trappe obligatoirement et finissent par être malmenés au nom du «droit de l’homisme» !

Le gouvernement déploie pourtant d’énormes efforts dans le cadre de la promotion et de la protection des droits de l’Homme sur toute l’étendue du territoire. Pour le gouvernement, son engagement ne fait l’objet d’aucune faille lorsqu’il s’agit de poursuivre et de punir les auteurs des cas avérés de violation de ces droits. «Nos actions en faveur du respect des droits de l’Homme ne sont entravées que par des contraintes objectives, dont la nature complexe du terrorisme auquel mon pays fait face depuis 2012, suite à l’intervention hasardeuse en Libye et liées, par exemple, à l’absence d’informations sur le Mali qui doit payer pour son choix de rompre avec la France et de collaborer avec la Russie.

Le rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali égrène chaque trimestre une liste d’allégations de violations des droits de l’Homme au Mali. Dans la même foulée, le Bureau de la démocratie et des droits de l’Homme du Département d’État des États-Unis d’Amérique a publié un rapport annuel 2022 sur les pratiques des droits de l’Homme au Mali. En mars dernier, l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme dans notre pays a également présenté son rapport devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.

Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ne cesse de dénoncer l’instrumentalisation des droits humains pour saper le moral de l’armée malienne. En réponse à ces rapports, le gouvernement du Mali (à travers notamment le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération) dénonce une campagne à charge visant essentiellement à ternir l’image du pays. Il reproche surtout à la communauté internationale et aux organisations de défense des droits de l’Homme de ne rien comprendre. Un acharnement est exercé sur les allégations crédibles de violations graves des droits de l’homme, qui sont portées à la connaissance de la justice militaire ou des juridictions de l’ordre judiciaire.

Que dire des bavures de l’armée et des forces de l’ordre de ce pays faisant plus de 60 morts sans la moindre condamnation des champions des droits de l’Homme ? Et que dire de la répression dans le sang d’une marche pacifique de citoyens au Tchad dans la région du Sahel ? Les États dits petits et leurs populations subissent les conséquences de cette «diplomatie de la canonnière» qui a pris le dessus sur les principes

Source: Le Matin

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