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Dr Moussa Sanogo, enseignant chercheur et Spécialiste en Gestion des Systèmes de Santé à propos du déploiement du vaccin au Mali et en Afrique.« Il y’a beaucoup de résistances face au vaccin et des groupes de pression existent sur le continent »

  1. Quelle est la situation du covid au Mali et en Afrique ?

La situation est assez complexe, les mesures politiques, économiques, sanitaires, sociales et sécuritaires prévues n’ont pas été déployées où en partie. Les populations semblent peu intéressées, informées et engagées, ce qui favorise la propagation inquiétante de la maladie (6291 cas, 220 décès) en plus des mauvaises conditions de prise en charge.

  • Stratégies de lutte, éléments de succès et d’échecs ?

Le plan de riposte ne décline pas de stratégies claires et précise de lutte contre la pandémie à coronavirus covid 19. Il révèle le manque de moyen mais ne dit pas comment trouver la solution. C’est un plan basé essentiellement sur une approche hospitalière de prise en charge de la maladie, la communauté semble être oublié. S’il existe un plan de riposte même insuffisant, il n’en demeure pas moins que le manque de moyens n’aide pas à changer fondamentalement la situation. L’incidence et la prévalence continuent d’augmenter. Le manque d’organisation caractérise la riposte à tous les niveaux.

  • Vaccin vu comme une alternative de traitement en Afrique ?

Un vaccin est une alternative de traitement de la maladie en terme de prévention. Dans ce cas, au vu des conséquences désastreuses de la maladie, le vaccin peut être essayé dans le respect des dispositions légales, sanitaires, et éthiques car les autres moyens de lutte ont montré leur limite au Mali et dans nos pays africains. Les mesures sanitaires ne sont pas suivies, ni appliquées.

  • La démarche à suivre pour le déploiement du vaccin en Afrique

Il y’a beaucoup de résistances face au vaccin et des groupes de pression existent sur le continent et ailleurs qui peuvent rendre difficile son utilisation par les populations. Il faudra mettre un accent particulier sur les actions de communication et de sensibilisation pour obtenir plus d’engagement des autorités et des communautés. Il faudra faire un diagnostic des réactions, des attentes et apprécier les inquiétudes afin d’apporter les réponses conséquentes. Cette campagne de sensibilisation ne pourrait pas être que médicale, mais fera appel à toutes les compétences et les détenteurs d’influence sur les communautés (leaders d’opinion, chefs traditionnels et coutumiers, etc.). Au-delà, il faudra que l’information soit par niveau et circule selon un mode réseau et relais. Ensuite, les moyens du déploiement doivent être réunis, les personnes compétentes retenues selon les domaines d’action (planification, coordination, finances et ressources, surveillance, chaine logistique, suivi évaluation etc.), le matériel nécessaire rendu disponible (chaine du froid, entrepôts, transports, infrastructures etc.).

  • Qui vacciner en premier pour que le déploiement se passe bien ?

Les gens prioritaires et pourquoi : on doit tenir compte du facies épidémiologique et des zones à risque plus élevé au covid 19 au Mali.

Le personnel de santé : ils sont en première ligne

Les personnes vivant dans la précarité : ils sont vulnérables et regroupent dans les quartiers les plus grandes concentrations humaines, peu éduquées aux problèmes de santé et enclin à respecter les mesures sanitaires exigées.

Les personnes âgées : Ils sont vulnérables et plus exposés. La majorité souffre de maladies chroniques qui constituent des comorbidités au covid 19.

Et enfin, le reste de la population générale

Nb. Il me semble que ça sera interessant de confiner Bamako qui est l’épicentre et de commencer la vaccination par les régions pour remonter rapidement sur la capitaleen tenant compte des moyens à mobiliser (finances, matériels, informationnels, techniques, humains).

Questions: Answers to vaccine deployment in Mali and Africa
 
  1. What is the covid situation in Mali and Africa?

The situation is quite complex, the planned political, economic, health, social and security measures have not been deployed or in part. The populations seem little interested, informed and engaged, which favors the worrying spread of the disease (6,291 cases, 220 deaths) in addition to the poor conditions of care.

  • Strategies for struggle, elements of success and failure?
The response plan does not include clear and shared strategies to fight the pandemic. He reveals the lack of means but does not say how to find the solution. It is a plan based primarily on a hospital approach to disease management, the community seems to be forgotten. The existence of even an insufficient plan is progress and the situation of the missing means also, even if it must be admitted that this has not fundamentally changed the situation of the pandemic in terms of incidence and prevalence. Lack of organization characterizes the response at all levels.
3.  Vaccine seen as an alternative treatment in Africa?
A vaccine is an alternative treatment in terms of disease prevention. In this case, given the disastrous consequences of the disease, the vaccine can be tried in compliance with legal, health and ethical provisions because other means of control have shown their limits in Africa. Sanitary measures are not followed, not applied.
4.  The process to be followed for the deployment of the vaccine in Africa
There is a lot of resistance to the vaccine and pressure groups exist on the continent and elsewhere that can make it difficult for people to use it. Particular emphasis should be placed on communication and awareness-raising actions to obtain more commitment from the authorities and communities. It will be necessary to make a diagnosis of the reactions, of the expectations and to assess the concerns in order to provide the consequent answers. This awareness campaign could not only be medical, but will call on all the skills and holders of influence on the communities (opinion leaders, traditional and customary leaders, etc.). Beyond that, the information will have to be by level and circulate in a network and relay mode. Then, the means of deployment must be assembled, the competent people according to the fields of action (planning, coordination, finances and resources, surveillance, logistics chain, monitoring and evaluation, etc.), equipment (cold chain, warehouses, transport, etc.). infrastructure etc.).
5.  Who to vaccinate first so that the deployment goes well?
Priority people and why: we must take into account the epidemiological facies and areas at higher risk for covid 19 in Mali.
Health personnel: they are on the front line
People living in precariousness: they are vulnerable and bring together in the districts the greatest human concentrations, little educated in health problems and inclined to respect the required sanitary measures.
The elderly: They are vulnerable and more exposed. The majority suffer from chronic diseases which constitute co-morbidities with covid 19.
And finally, the rest of the general population
Nb. It seems to me that it will be interesting to confine Bamako, which is the epicenter, and to start vaccination from the regions to quickly get back to the capital, taking into account the means to be mobilized (finances, materials, information, techniques, human resources).

realisée par A M Traoré

mali24

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