Le 2ème maire adjoint de la Commune II Dr. Mahamadou Kaou Touré, sur les cas fréquents d’inondation pendant l’hivernage à Bamako, partage les responsabilités. Un budget dérisoire, une population avare en civisme et une politique non anticipative de nos autorités.
Mali Tribune : Nous tendons vers l’hivernage. Faut-il craindre des cas d’inondation à Bamako ?
Mahamadou Kaou Touré : Bon nous craignons l’inondation toutes les années. Comme vous le savez, nos collecteurs naturels dont les marigots sont généralement bouchés soit par des maraichers ou des constructions anarchiques. On a aussi des fossés qui ne sont pas curés. C’est ce qui fait qu’au début de chaque hivernage, on craint des inondations.
Mali Tribune : Qu’est ce qui cause ces inondations ?
M K. T. : Nous avons des égouts à ciel ouvert. Avec la poussière, les déchets plastiques et d’autres ordures qui bouchent nos fossés, pratiquement chaque année nous devrons faire des curages. Si ces curages ne sont pas faits à temps, nous subissons des inondations. Comme on le dit chez nous “l’eau qui coule laisse difficilement son itinéraire”.
Mali Tribune : Est-ce qu’il y’a déjà des curages de fossés pour cette année ?
M K. T. : Oui Ozone a déjà commencé. Ils vont vider les grandes artères. Nous à notre niveau nous allons aussi curer nos fossés même s’il faut l’aide et l’accompagnement d’Ozone. D’ici fin juin, nous allons curer tous les fossés de la Commune II.
Mali Tribune : La mairie a-t-elle un budget pour faire ces travaux ?
M K. T. : Oui nous avons un budget mais très dérisoire. A la dernière session, c’était juste 30 millions. C’est pourquoi nous avons besoin de l’aide d’Ozone pour nous épauler à curer nos fossés.
Mali Tribune : Et la population dans tout ça ? Que fait-elle ?
M .T. Nous avons déjà des quartiers comme Niaréla, Missira et Quinzambougou, les gens ont déjà curé. Ils nous ont même adressé une lettre pour les aider à ramasser les déchets. Ce sont des actions à saluer. Nous espérons que beaucoup d’autres quartiers vont suivre l’exemple. Nous invitons en plus de ça la population à prendre soin de leurs caniveaux. Car le civisme manque dans beaucoup de cas. Elle doit arrêter de jeter des choses dans les fossés. Nous devons fournir un peu d’effort nous-mêmes pour assainir notre de vie en ne le salissant pas facilement. Nous sommes les premiers bénéficiaires.
Propos recueillis par
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune