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Dr. Alain Dena, directeur technique de l’ASACOSO : « L’insalubrité accroît les maladies pendant l’hivernage »

L’hivernage est installé à Bamako. Pendant cette période, on assiste à une recrudescence de nombreuses maladies. Dans cette interview le médecin généraliste du Centre de Santé communautaire de Sogoniko, Dr. Alain Déna, aussi directeur technique du centre, explique ces différentes maladies, les causes, de même que les personnes à risque qui doivent être protégées en premier.

 

Mali Tribune : Quelles sont les maladies fréquemment enregistrées pendant l’hivernage dans votre centre de santé ?

Dr. Alain Déna : Le paludisme est la première maladie généralement rencontrée pendant l’hivernage. Après le palu, nous assistons à une recrudescence des cas de fièvres typhoïdes pendant cette période. Nous avons également les maladies diarrhéiques.

Pendant l’hivernage, il y a beaucoup de cours d’eau qui sont souillés. Le CScom reçoit aussi des cas de dingue. Elle a le même symptôme que le paludisme, mais elle est différente du palu. Pendant la saison des pluies, nous avons une augmentation de cette maladie parce qu’elle est causée par les piqures des moustiques qu’on appelle Aedes. Souvent les gens la confondent avec le palu. A travers les analyses, on peut savoir que c’est la dingue.

Mali Tribune : Quelles sont les causes de la recrudescence de ces maladies ?

Dr. A. D. : L’insalubrité. Pendant l’hivernage, les eaux stagnent un peu partout dans nos rues, caniveaux… Cela favorise la multiplication des moustiques et ce sont ces moustiques qui sont à l’origine de beaucoup de ces maladies-là.

Mali Tribune : Quelles sont les personnes qui sont plus exposées à ces maladies ?

Dr. A. D.: Pour le paludisme, c’est d’abord les femmes enceintes, les enfants de 0 à 5 ans. Les personnes âgées sont vraiment vulnérables à ces maladies-là.

Mali Tribune : Est-ce qu’il y a un traitement ? 

Dr. A. D. : Oui. Le traitement est connu depuis longtemps. C’est à base de la quinine, la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA) comme la politique nationale le veut. Souvent lors des cas graves, nous utilisons l’artésunate, un médicament injectable. Il est vraiment efficace pour le traitement du paludisme grave. Par rapport aux autres maladies, il y a des traitements efficaces aussi. Il suffit que la personne vienne le plus rapidement possible à l’hôpital pour être prise en charge.

 Mali Tribune : Quelles conseil donnez-vous à la population afin prévenir ces maladies ?

Dr. A. D. : Dormir sous les moustiquaires. C’est la première protection. Il faut aussi adopter les moustiquaires pour toute la famille, assainir les concessions et les alentours des maisons. Il faut vraiment tout faire pour éliminer les eaux stagnantes, parce que c’est pendant l’hivernage, que les moustiques se multiplient. Je pense que ces mesures peuvent vraiment diminuer le nombre de cas de ces maladies.

 

Adam Traoré (stagiaire)

Source : Mali Tribune

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