Le dimanche dernier, se sont tenues dans le village de Dianéla à Siby de nombreuses activités dont une conférence de presse sur le thème : «La problématique du nom Doumbia». C’était sous le haut patronage de Modibo Kane Doumbia, président de l’Association des Doumbia nobles du Mali (Adot), non moins promoteur du lycée Bah Nassoun de Bamako. De cette conférence de presse, il ressort que les Doumbia ne sont pas forgerons, comme le croient bon nombre de Maliens.

En guise d’introduction à la conférence de presse, Doumbia Modibo Kane a remercié les uns et les autres pour leurs présence, avant de dire que le Mandé est très grand et serait à l’origine du Mali. «Nous saluons nos origines grâces auxquelles nous sommes réunies ici aujourd’hui. Le nom Doumbia est un très grand nom qui tire sa source de très loin. En effet, Doumbia est descendant de Koromakê ou Koroma (l’homme autour duquel tout le monde se réunissait). C’était un homme très puissant, car il était immunisé contre les mauvais sorts et les armes de toutes natures. Ces visiteurs lui adressaient la parole avec une soumission et une douceur jamais égalées.  Chez les Malinké, cela s’appelle Doumbu-doumbu,  d’où le nom Doumbia ou Doumbiya», clarifié le président de l’Adot.

Il dira ensuite que Doumbia est le second plus grand nom des nobles du Mandé, après les Keïta. Selon lui, les noms étaient donnés par ordre de mérite et de bravoure. «Aujourd’hui, par mépris ou par méconnaissance, les gens disent que Doumbia est synonyme de forgeron. Or, cela est faux et archi-faux. Doumbia est un nom de noble à 99%. Le 1% comme, pour tous les autres ethnies, est peut être des forgerons ou autres…», explique le conférencier. A l’en croire, c’est ce qui a motivé la création de cette Association, afin de sauvegarder l’identité des Doumbia.

«Au Mali aujourd’hui, les valeurs sociétales sont en déliquescence totale. C’est pourquoi, il y a un effondrement de notre riche héritage. J’invite les Maliens à rester unis pour un Mali un et indivisible», a conclu M. Doumbia.

KANTAO Drissa

SOURCE: Le Flambeau