Malgré un environnement économique hostile dans plusieurs localités du pays à cause de la crise multiforme qui affecte le Mali et les récents mouvements de grève des transporteurs, l’administration des douanes sous la clairvoyance de son Directeur Général, l’Inspecteur Général des douanes Aly Coulibaly, maintient le cap. En plus de la mission de mobilisation des recettes et de la lutte contre la fraude, elle a engagé des réformes adéquates et de renforcement des capacités du personnel afin de pallier vite et de manière efficiente au départ à la retraite pour cette année d’une quarantaine d’agents dont 16 hauts cadres chevronnés.
Le plus vieux service de l’architecture administrative de notre pays, les douanes, comme un bateau se dirigeant vers la direction souhaitée contre vents et marées, tient la dragée haute. Ceux qui ont fondé leur espoir sur la nouvelle équipe, dirigée par Aly Coulibaly ont eu bien raison. Expérimenté et quotidiennement rompu à la tâche, l’Inspecteur Général des douanes Aly Coulibaly avec méthode et détermination, est en train d’honorer la devise des douanes maliennes : vigilance et loyauté. Les résultats salutaires à mi-parcours engrangés, loin de le distraire, constituent un motif de détermination pour lui et son équipe à redoubler d’efforts pour combler les attentes des plus hautes autorités sur cette administration importante de l’assiette fiscale. Déjà les partenaires économiques internationaux de notre pays expriment un satisfecit général face aux reformes engagées pour accroitre les capacités de mobilisation des recettes, accentuer la lutte contre la fraude et lutter contre la criminalité transfrontalière.
Faut-il le rappeler, depuis sa prise de fonction, le 11 janvier 2017, l’actuel directeur général des douanes a fait de son cheval de bataille le renforcement des capacités des ressources humaines et l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. A cet effet, de nombreux agents des douanes bénéficient des formations accrues sur la réglementation douanière et des sessions de recyclages permanentes du personnel à l’utilisation des différents modules du système SYDONIA. Ce choix ne relève pas du hasard, car chaque année l’administration des douanes est confrontée à des départs massifs de nombreux de ses agents et cadres valeureux à la retraite. La nécessité s’impose donc de maintenir la dynamique professionnelle incitée par cette crème historique de hauts cadres atteints par l’âge de la retraite. Comme les autres années, en 2018 les services des douanes seront exhérédés par la fin de fonctions d’un grand nombre d’agents de constatation, de contrôleurs des douanes et des inspecteurs de classe exceptionnelle. Parmi ceux-ci, certains occupent des fonctions hautement stratégiques, qui font qu’ils ne peuvent pas sortir de la scène comme un acteur d’une pièce de théâtre. A titre d’exemple, on peut citer l’actuelle directrice régionale de Koulikoro, l’Inspectrice des douanes de classe exceptionnelle, Mme Fall Alima Drabo que certains, en méconnaissance totale des conditions d’évolution de l’administration des douanes veulent amener à abandonner des dossiers importants de sa direction bien avant la clôture de l’exercice budgétaire de l’année écoulée. Les protagonistes de cette cabale jugent mal la confiance de l’actuel Directeur Général sur chacun de ses cadres à quelque niveau qu’il soit. Surtout lorsqu’il s’agit d’une personnalité aussi importante comme Mme Fall Alima Drabo, qui avec plus de 30 ans de service n’a jamais été citée dans une affaire sale encore moins d’incompétence dans l’exercice de ses fonctions.
Mme Fall Alima Drabo, entrée et sortie par la ‘’grande’’ porte des douanes !
C’est donc une quarantaine de douaniers, dont 16 inspecteurs qui ont fait valoir leur droit à la retraite depuis le 31 décembre 2017. Pour de nombreux connaisseurs de l’administration des douanes, cela constituera une véritable saignée, au regard de la forte personnalité de certains partants ; ceux-ci même qui dressent derrière eux un bilan flatteur de plus de 30 ans de services dans la loyauté et la performance. Au nombre de ces derniers, il faut citer l’ancien directeur général, Cheick Kéita, mais aussi de hauts cadres tels : Nouhoum Sadia Camara, Soriba Sidibé, Makan Dembélé, Soloman Traoré, Mahamadou Dicko, Almamy Touré, Mohamed Tounkara, Jean Befongo Sylla, Djiriba Fono Coulibaly. Et surtout ces femmes qui ont donné aux douanes maliennes leurs lettres de noblesse ; à savoir :Korotoumou Dicko, Oumou Nientao, Hawa Diarra et Mme Fall Alima Drabo. Pour cerner à sa juste valeur le profil de ces valeureux cadres, il sied de s’attarder un peu sur le parcours de l’une d’entre eux, Mme Fall Alima Drabo.
Née le 10 octobre 1955, Alima Drabo est d’une fratrie dont la réputation est gravée en lettres d’or dans l’histoire du Mali. D’ailleurs plusieurs fois citée pour prendre les rênes des douanes du Mali, elle a décliné de telles sollicitudes vu son sens de l’humilité. Elle est de la crème de ces jeunes sortants de la prestigieuse école des douanes de Neuilly-sur-Seine, qui ont imprimé leur marque aux douanes maliennes. Elle a plus de 30 ans de service au sein de l’administration des douanes du Mali. Avec le grade de colonel, cette dame au caractère bien trempé a servi avec dévouement de nombreux services des douanes maliennes. Sa carrière débuta à la Direction de Réglementation et des Régimes Economiques(DRRE) pour se terminer à la tête de la Direction Régionale des Douanes de Koulikoro où, durant son passage de deux ans, elle a réussi à multiplier par six les recettes mensuelles, qui sont passées de 2 milliards à 12 milliards FCFA. Comment peut-on laisser des colporteurs de ragots ternir l’image d’une telle personnalité ?
Comme disait Pierre-Jules Stahl , « la reconnaissance part naturellement d’une belle âme ; les âmes vulgaires n’en connaissent que le mot » .
Moustapha Diawara
Source: infosepte mali