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Dossier de l’avion présidentiel et fournitures militaires … L’ex-ministre des Finances aujourd’hui au Pôle Economique

C’est aujourd’hui lundi 02 Février en principe, que l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Madame Bouaré Fily Sissoko comparaitra devant le Pôle Economique en charge des investigations sur les présumés cas de détournements et de fraudes révélés par le Bureau du Vérificateur Général et la Section des Comptes de la Cour Suprême. Une dure journée en perspective pour l’ancienne patronne de l’autel…, pardon, de l’Hôtel des Finances. Elle promet des révélations.

 ministre Economie  Finances madame  Mme Bouare Fily SissokoMadame Bouaré Fily Sissoko doit, en effet, être entendue dans le cadre de l’enquête portant sur les présumés cas de surfacturations, détournements et fraudes dénoncés par le rapport du Vérificateur Général et la section des comptes de la Cour suprême.

Pour rappel, le BVG évoque dans son document de 234 pages ce qu’il qualifie de : «détournement et complicité de détournement de fonds publics par l’engagement irrégulier des finances publiques ; d’utilisation frauduleuse et détournement de deniers publics d’un montant de 9 350 120 750 FCFA ; de délit de favoritisme ; de  faux et usage de faux ; de trafic d’influence ; de fraudes fiscales portant sur le non-paiement des droits d’enregistrement et des redevances de régulation, en l’absence de toute autorisation légale d’exemption».

Ces constats sont relatifs au processus  d’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Le vérificateur général a même demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire et des poursuites. La même demande a été faite par le Fonds Monétaire International (FMI) qui exige, en outre des sanctions politiques, administratives ou pénales contre les présumés auteurs.

D’ores et déjà et pour sa défense, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, à propos des 100 milliards de francs CFA octroyés à la Banque Atlantique, soulignait sur les antennes de RFI que«contrairement à ce qu’on dit, ce n’est pas une garantie qui a été donnée à l’opérateur. La garantie c’est pour la banque, pour sécuriser ses ratios prudentiels ».

Et pourtant, le montant de la commande était de 69 milliards. 100 milliards pour garantir une commande de 69 milliards ?

Réponse de l’interpellée : «La marge de 30 milliards de francs CFA, c’était justement pour donner une marge au ministre [de la Défense] pour l’ensemble des acquisitions qu’il voudrait faire d’ici 2015 et dont on n’a pas les ressources dans le budget ».

Par rapport aux présumés cas de surfacturation, Madame se défend là aussi, mais convainc difficilement. A ses dires, c’est bien plus tard, après versements  et autres opérations financières,  que«l’on  a découvert que ce qu’on dit être une marge faramineuse a servi en partie à acheter des munitions ». Tenez-vous bien, il s’agit de Dix milliards de F CFA, selon elle, affectés à l’achat de munitions au moment où l’on évoque pourtant un déficit d’armes de qualité.

En marge de ces explications «techniques», l’accusée, nous signale-t-on, disposerait de plusieurs arcs dans son carquois. Des flèches empoisonnées, susceptibles de faire des dégâts collatéraux.

A suivre donc

B.S. Diarra

source :  La Sentinelle
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