Se basant sur le principe marxiste des contradictions qui sont le moteur du progrès, le Berger Dicko ne cesse de s’interroger sur les motifs qui sous-tendent la bouderie des absents au Dialogue National Inclusif (DNI) qui a été demandé par tout le monde et accepté par les tenants actuels du pouvoir. Aussi, reste-t-il convaincu que ce DNI est une occasion pour tout le monde d’aller à la palabre pour exposer ses vérités, sa vision pour son pays, le projet de société qu’il estime être le meilleur et la façon dont il entend nous conduire au bonheur. Donc, ceux qui s’absentent à ce rendez-vous pour quelle que raison que ce soit s’exposent.

Pour ceux qui ne le savent pas, aucun parti politique ne peut dire que le berger est en possession de sa carte de militant. Pourtant, il vote régulièrement et observe la scène politique avec un intérêt citoyen, car il ne lui est pas proscrit de faire de la politique, chaque citoyen ayant le droit de prendre part à la vie de la Cité.
Ceci dit, le berger se donne un autre droit inné dans une société juste, équitable, s’inspirant des principes démocratiques. Le point de vue du berger d’aujourd’hui est consacré à ce qui ressemble à une bouderie du Dialogue National Inclusif par certains acteurs du landerneau politique malien et d’autres acteurs de la vie nationale comme les mouvements qui ont annoncé leur non non-participation à ce qui, comme en période électorale, doit être transformé en fête de la démocratie. Ouvrant une parenthèse pour dire qu’en démocratie, il faut être d’une autre époque pour croire dans l’homogénéité des idées. Ceci pour reconnaitre le principe marxiste des contradictions qui sont le moteur du progrès. C’est aussi pour dire que le berger comprend la position des abstentionnistes. Mais il y a une question fondamentale, à notre avis, qu’on est en droit de se poser aujourd’hui : il y a-t-il un intérêt pour nous aujourd’hui qui dépasse le pays ? Que nenni. En se situant dans cette perspective, on peut alors s’interroger sur ce qui nous divise : c’est quoi ? Pourquoi ? Comment dépasser les considérations politiciennes pour s’entendre sur l’essentiel, sur ce que nous partageons tous, sur ce qui nous a été légué par ceux dont chacun de nous se réclame ?
Le Dialogue National Inclusif a été demandé par tout le monde. Il a été accepté par les tenants actuels du pouvoir. Les hommes et la femme qui pilotent le projet sont crédités d’une expérience avérée dans la gestion de la chose publique. Beaucoup de Maliens leur accordent le bénéfice d’un préjugé favorable. Leur âge, en principe, ne les autorise pas à avoir des ambitions politiques personnelles. Disons, leur souci ne devrait être que celui de briser la glace entre les enfants du Mali. Aussi, ce DNI est-il une occasion pour tout le monde d’aller à la palabre pour exposer ses vérités, sa vision pour son pays, le projet de société qu’il estime être le meilleur et la façon dont il entend nous conduire au bonheur.
En adoptant la politique de la chaise vide, on s’expose :
1- à l’incompréhension de tous ceux qui ont été témoins de la demande persistante de certains de nos hommes politiques pour la tenue d’assises nationales sur la question malienne. Politiquement, cette incompréhension peut avoir des conséquences inattendues ;
2- à l’incertitude de ne pas voir la fatwa des leaders non exécutée à tous les niveaux ;
3- à conforter chez ceux d’en face l’idée que ceux qui ne veulent pas palabrer manquent d’arguments. Ou de proposition ;
4- à ne tirer aucun bénéfice politique de cette absence alors même qu’on est invité à parler du Mali et de la situation critique qu’il vit.
Ajoutons enfin que l’effet médiatique escompté est déjà passé depuis l’annonce officielle de leur non-participation. Il serait plus retentissant si ce retrait avait été fait, soit à la veille ou pendant les assises. Car en communication, le lieu et le moment sont déterminants. Le berger ne donne pas de leçon à ses confrères communicants de ces structures. Tant s’en faut.
Enfin, on peut regretter cette absence de certains Maliens à une palabre sur le Mali.
PS: Même les chèvres du berger ne sont pas engagées par ses opinions. Encore moins ses employeurs.

Berger Dicko