La distribution des cartes d’électeur en Commune I du district de Bamako (centre de Doumazana) risquera de connaître un coup d’arrêt dès cette semaine. Les délégués des partis politiques ont menacé d’arrêter le processus de retrait jusqu’à la satisfaction de leur doléance, qui se résume en est seul point : le paiement de leur perdième. Un arrêt de travail qui arrivera au mauvais moment, car la population aussi est gagnée par le découragement en raison des retards répétitifs constatés dans l’ouverture des centres.
Partout le retrait de la carte commence de 8 h jusqu’à 18h mais à Doumazana c’est le contraire. Cette affirmation est d’un citoyen qui soutient que leur centre s’ouvre tous les jours à 9 h pour se fermer à 17. Qu’est ce qui explique ce retard ?
Les présidents des sous-commissions et les délégués des partis politiques s’accordent à dire que la faute incombe aux agents de police du commissariat du 6ème arrondissement, qui viennent en retard tous les jours avec les matériels. « C’est la police du 6ème arrondissement qui apporte et récupère les cartes, qui ne sont pas à notre disposition, mais la population ne comprenne pas cela » a dit le président de la sous-commission Moussa Mamadou Maïga. Qui dira par rapport au retrait, qu’il n’y a pas de nombre exact. Que cela varie par jour entre 300, 200, 93,80…
Sur l’état d’affluence au niveau de son centre, il dira que cela relève des habitudes de la population, dont la plupart préfèrent venir très tôt avant d’aller au service, pour retirer leur carte. Cependant, les bureaux ouverts à temps manquent de matériels pour permettre aux agents de commencer tôt le travail pour satisfaire les citoyens. Toute chose qui fait que, selon M. Maïga, que beaucoup de gens sont découragés. Qui une fois partis, ne reviennent plus.
L’autre difficulté à laquelle les agents de distribution sont confrontés, relève de l’attitude de certains qui viennent avec les pièces des membres de leur famille pour faire un retrait groupé. Ce qui est interdite par la loi électorale.
En outre, le véritable problème qui risquera d’entacher la poursuite de la distribution des cartes, concerne la prise en charge des agents. Qui ne savent plus à quel saint se vouer. « Ce sont des partis politiques qui assurent la prise en charge de leurs délégués avec leurs maigres moyens, ils ne trouvent même pas à boire ni à manger » regrette un agent, tout en signalant que les délégués seront en grève cette semaine pour que leur prise en charge soit clarifiée et exécutée par les autorités.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut