L’ouverture du procès de dissolution du Sadi suite à une plainte du Contentieux de l’Etat initialement prévue hier lundi a été reporté au 12 février prochain à la demande des avocats du parti nous confirme un responsable de ladite formation politique.
La séance inaugurale du différend entre le Contentieux de l’Etat contre le parti Sadi devant le Tribunal de grande instance de la commune I a été reprogrammée au 12 février prochain. « Le procès prévu aujourd’hui (NDRL ce lundi 8 janvier) ne s’est tenu. Les avocats du parti ont demandé son report. A cet effet, le tribunal a maintenu la date du 12 février », a indiqué Dora DIARRA, l’un des membres du bureau exécutif du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI).
Il a rappelé que le Contentieux de l’Etat dans son assignation contre le parti… aux déclaration Oumar MARIKO de nature à menacer l’intégrité du territoire, à la souveraineté nationale, à l’unité nationale. Selon le Contentieux de l’Etat, rapporté par M. DIARRA, ces déclarations expriment aussi la position du parti qui n’a pas réagi pour les condamner et se désolidariser.
En effet depuis plusieurs mois, Oumar MARIKO s’est affiché en opposant de la transition, à travers ses sorties hostiles à la gestion politique, sécuritaire du pays par les autorités. Des prises de position qui ont souvent suscité de vive polémique, à l’image de son accusation d’exaction des civils à Moura par l’armée malienne. Ces allégations lui ont valu une action en justice qui a motivé sa fuite hors du pays où il est en exil.
Également, dans l’une de ses récentes sorties était relative à la reprise de Kidal par les forces armées maliennes (FAMa) dans laquelle il accuse avec véhémence le pouvoir central. Ce moment de fierté retrouvée et de l’affront lavé salué par l’écrasante majorité des Maliens est cependant perçu par MARIKO comme étant une situation qui « ne mérite ni réjouissance ni fierté ». Enfonçant l’accusation, il a ajouté : « le carnage à Kidal nous éloigne de l’unité et de la stabilité ».
La plainte du Contentieux de l’Etat contre le parti Sadi intervient après la demande de dissolution du parti PSDA suites aux prises de position très hostiles de son président Ismaël SACKO, lui aussi en exil où il mène une campagne contre la transition.
PAR SIKOU BAH
Info Matin