Selon le communiqué, les parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 ont appris par voie de presse la dissolution de “la coordination des organisations de l’Appel du 20 Février 2023 pour sauver le Mali”, une organisation citoyenne pour la sauvegarde de la démocratie et des libertés fondamentales. Face à ces violations des droits civiques par les autorités en place, les parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 condamnent et rejettent fermement et sans équivoque cette décision arbitraire et sans fondement juridique. Et de poursuivre que la dissolution arbitraire de partis politiques et d’associations civiles représente une atteinte grave aux fondements démocratiques et constitutionnels de notre nation que les autorités de la transition se sont engagées pourtant à respecter.
Dans le communiqué, ils rappellent que la dissolution de “la Coordination des organisations de l’Appel du 20 Février 2023 pour sauver le Mali”, ainsi que les restrictions imposées aux libertés publiques confirment la dérive autoritaire des autorités en place rappellent les périodes les plus sombres de l’histoire de notre pays.
La stabilité, la paix et la cohésion sociale menacées
Ils ajouteront que ces actions sont non seulement contraires à l’esprit de notre loi fondamentale, mais elles menacent également la stabilité, la paix et la cohésion sociale. “L’histoire nous enseigne que la répression ne fait qu’engendrer plus de désordre et d’instabilité. Ces pratiques portent en elles-mêmes les germes de la division, de l’oppression, contraires à notre pratique démocratique et de toutes nos valeurs de liberté”, peut-on lire dans le communiqué.
En ces moments très critiques pour notre pays, les Parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 disent se tenir aux côtés du peuple malien et réitèrent leur engagement en faveur d’une gouvernance vertueuse, dans la transparence, l’inclusivité et le consensus.
Rétablir immédiatement toutes les libertés civiques suspendues
Les parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 exigent des autorités en place, au vu de leur incapacité à trouver des solutions aux besoins les plus pressants de nos concitoyens, de s’engager avec les forces vives de la nation sur les seules missions prioritaires qui vaillent : rétablir immédiatement toutes les libertés civiques suspendues ; engager un dialogue constructif, sincère avec toutes les forces vives du pays ; œuvrer pour le retour à l’ordre constitutionnel par la tenue de l’élection présidentielle libre, transparente et équitable dans les meilleurs délais.
Profondément attachées aux principes de démocratie, de liberté et de justice, les Parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 restent déterminées à les défendre par toutes les voies légales et légitimes pour que l’intérêt général triomphe.
Boubacar PAÏTAO