La gouvernance vertueuse repose aussi sur une bonne politique de communication. La direction régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (DRPFEF) de Bamako partage ce constat et tente de sortir de son silence. A cet effet, elle s’emploie à donner une visibilité à ses initiatives et actions de promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Elle est accompagnée dans cette initiative par le projet « Keneya Djemukan ». Ce programme financé par l’USAID, intervient dans l’amélioration de la santé, mais entend exploiter les opportunités de promotion de la femme et l’enfant.
Pour une certaine opinion, la DRPFEF est essentielle dans la mise en œuvre de la politique de promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Il est clairement établi que la DRPFEF, créée par un décret d’avril 2005, reste un bras technique dans la mise en œuvre de la politique nationale de promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
Structure déconcentrée du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Bamako est administrativement sous l’autorité du gouverneur de Bamako. Mais techniquement, elle relève de deux directions nationales (promotion de la femme et celle de la promotion de l’enfant et de la famille).
La DRPFEF s’attache à traduire en programmes, les stratégies de la politique nationale en la matière. Il ressort des explications générales fournies par la directrice régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Bamako, Mme Kanouté Haoua Doumbia que son service est chargé d’entreprendre toutes les actions susceptibles de réduire les disparités en vue d’assurer la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille sur les plans culturel, juridique et social. Pour Mme Kanouté Haoua Doumbia, sa direction régionale s’intéresse au renforcement de la participation de la femme dans le développement économique. Elle a également en charge, d’agréger et de traiter les données sur la femme, l’enfant et la famille, mais aussi de suivre et d’évaluer les actions de promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, initiées par les associations et organisations non gouvernementales. Une autre mission essentielle de la DRPFEF est de diffuser la législation relative à la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
Pour être plus prompte dans les interventions et dans le souci de la décentralisation et de la déconcentration, elle a créé aussi des centres d’auto promotion de la femme et de l’enfant, au niveau des communes. Ceux-ci restent confrontés à une insuffisance de ressources financières, qui justifie même une certaine timidité dans leurs actions.
La directrice régionale pense même que cette timidité est plus accentuée à Bamako, du fait de la présence des différentes structures dans la même zone d’intervention. Elle souligne qu’il y a interférence dans les tâches, même si les textes sont clairs en la matière. A en croire notre interlocutrice, les réformes (décentralisation et régionalisation) doivent servir à corriger ce dysfonctionnement et rendre plus efficaces les actions d’amélioration des conditions de vie.
Pour Mme Kanouté Haoua Doumbia, le développement, au niveau local, doit être au cœur de toutes les actions de développement. A ce propos, notre interlocutrice accorde son satisfecit au Programme décennal de développement sanitaire et social (PRODESS III) pour le pragmatisme qui y est mis. Selon elle, ce programme accorde dans sa répartition budgétaire, une bonne place au niveau décentralisé (60%). Elle espère que l’Etat prendra en compte les mêmes préoccupations pour les services régionaux et subrégionaux dans l’allocation du budget spécial d’investissement (BSI). Enfin la directrice régionale de la PFEF de Bamako rend hommage au ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille pour ses inspirations et l’accompagnement des structures de son ressort.
B. DOUMBIA
Source : L’ Essor
