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Diaspora Malienne: une gestion a trois ?

L’essentiel se joue entre le Ministre Abdourhamane SYLLA, Habib SYLLA du Haut Conseil et Mohamed Cherif HAIDARA du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM). Décryptage.

Abdramane Sylla ministre malien exterieur

Le sujet des Maliens de l’extérieur a largement occupé la scène médiatique ces dernières semaines. Visiblement, il est révolu le temps où le Haut Conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) avait l’exclusivité de cette question.
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) qui dit vouloir trouver une alternative aux insuffisances avérées du HCME continue de creuser et d’élargir sa base par des adhésions quotidiennes. Plusieurs pays, au nombre desquels les Etats-Unis, la France, la Guinée, le Niger, le Gabon ou encore la Côte d’ivoire (pays qui concentre la majorité des Maliens de l’étranger), y ont adhéré.
A la suite des nombreuses sorties médiatiques opérées par le CSDM, le président du HCME a organisé lundi dernier une conférence de presse dans les locaux du ministère des Maliens de l’Extérieur. Il était accompagné, pour la circonstance, du ministre Abdourhamane SYLLA.
A l’ordre du jour, le point sur les activités et les acquis du HCME.
D’entrée de jeu, son Président Habib SYLLA a affirmé qu’il était le seul à disposer de la légitimité pour porter la voix de ses compatriotes établis hors des frontières nationales. Et de dire que la crise sécuritaire et institutionnelle a été l’une des nombreuses occasions pour la diaspora de prouver son engagement en faveur de la Patrie mère. Il a notamment évoqué les 100.000.0000 de francs CFA offerts pour l’effort de guerre et les dizaines de milliers d’Euros remis au capitaine Amadou Haya SANOGO qui avait promis la libération des zones septentrionales occupées à l’époque.
M. SYLLA admettra cependant quelques difficultés, comme celles rencontrées avec le bureau HCME de France où le président n’est pas en odeur de sainteté avec une fraction importante de sa base, existent.
Mais c’est surtout l’intervention du ministre SYLLA, pendant la conférence du HCME, qui fait polémique. Et pour cause, il n’a pas seulement dit que le HCME était « l’interlocuteur privilégié de l’état malien ». Dans son allocution, il a eu des propos très tranchés qui continuent de faire des vagues. « Toute autre personne qui viendrait parler au nom des Maliens de l’extérieur en dehors de Habib SYLLA est un imposteur », a précisé le ministre SYLLA. Pourtant, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne a bel et bien été reçu par lui ? comme il l’a rappelé lui-même.
Ce qui amène le CSDM à en référer à la Constitution de notre pays pour éviter, dit-il, toute tendance partisane. Il rappelle l’article 102 de la Constitution dispose : ‘’Les Maliens établis à l’extérieur sont représentés au Haut Conseil des Collectivités’’. A l’article 110 de ladite Constitution, il est clairement inscrit au nombre des membres du Conseil Economique, Social et Culturel, « les représentants des Maliens établis à l’extérieur ». Le CSDM souligne que les termes sont précis, à savoir qu’il s’agit des ‘’Maliens établis à l’extérieur’’. Aussi soutient-il qu’il leur est loisible de se retrouver dans la structure qui leur conviendrait le mieux.
Autant dire que le débat sur la diaspora enfle et tous les regards sont pointés vers trois hommes : le Ministre Abdourhamane SYLLA, le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) Habib SYLLA et le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Cherif HAIDARA.

PAR BENEDICTE SOMBORO (STAGIAIRE)

 

Source: info-matin

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