Le Mali abrite, du 17 au 20 juillet 2019, un séminaire sous régional africain des femmes des syndicats affiliés de l’UITA (Union internationale des travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes) du Mali, du Burkina et du Niger organisé par le comité des femmes UITA/Mali. Cette rencontre qui vise à développer la coopération sud/sud porte sur deux thématiques principales : « Le monde du travail et le dialogue social, quelle contribution au processus d’apaisement du climat social » et « Les violences basées sur le genre sur les lieux de travail ». La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée, le mercredi 17 juillet 2019, à l’Hôtel Kountena par le représentant du ministre de l’Elevage et de la Pêche, Ibrahima Diané en présence des coordinatrices des comités des femmes UITA, du Mali, Mme Soumaré Assétou Camara, du Burkina Faso, Mme Assétou Débéré et du Niger, Mme Ramata Maman Ali.
La présente rencontre, septième du genre, qui s’inscrit dans le cadre « du projet régional pour la promotion de la participation des femmes à leurs organisations syndicales en Afrique » est un cadre de rendez-vous du donner et du recevoir entre les différents comités des femmes UITA du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Dans son allocution, la coordinatrice du comité des femmes UITA/Mali, Mme Soumaré Assétou Camara a indiqué qu’il est nécessaire pour les femmes travailleuses d’intégrer le syndicat et connaître des textes et des lois en matière de travail afin de mieux défendre leurs droits, de s’acquitter de leur mission fondamentale à savoir la défense des intérêts matériels et moraux des femmes travailleuses.
C’est pour toutes ces raisons, dira-t-elle, que les coordinatrices à travers l’UITA ont jugé utile et nécessaire d’organiser de telle rencontre afin de promouvoir l’avènement des femmes sur l’arène syndicale et de mieux les outiller contre les obstacles que rencontrent les leaders syndicalistes féminins, aussi de rester en contact. Actuellement, expliqua-t-elle, le projet est présent dans sept pays francophones de l’Afrique de l’ouest à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo dont les coordinatrices ont eu l’idée d’organisation de cette coopération sud/sud en vue de renforcer les capacités, de créer le réseau de communication, la solidarité entre les femmes des syndicats affiliés à l’UITA et avec d’autres organisations syndicales.
Coopération sud/ sud
Pour sa part, la présidente du comité des femmes du Burkina-Faso, Mme Assétou Débéré a relevé que l’apport dudit projet est très bénéfique pour la syndicalisation des femmes dans les différents pays concernés car il permet de conscientiser et de sensibiliser les femmes pour leur adhésion aux syndicats. « Donc, nous mettrons tout en œuvre pour le succès des activités de ce projet. » a-t-elle dit en substance. De son côté, la présidente du comité des femmes UITA du Niger, Mme Ramata Maman Ali a relevé que les femmes sont principales actrices du développement économique et social. C’est pourquoi, a-t-elle dit, les femmes doivent toujours être vigilantes, soudées, fortes et coopératives pour être visible dans les organisations syndicales et politiques.
Selon elle, le dialogue social est l’instrument juridique dans un mécanisme de résolution de conflits plus sereins et permettant à tous les partenaires de discuter : syndicats/employeurs/ employés et l’Etat. A son tour, le chef de cabinet, Ibrahima Diané, représentant le ministre de l’Elevage et de la Pêche a indiqué que l’évolution du monde recommande aux femmes travailleuses d’apprendre à s’informer, à combattre leur timidité, à avoir la capacité de négocier, à s’imprégner de plus en plus des textes et des lois en matière de travail afin de mieux défendre les intérêts des travailleurs et travailleuses explicitement chez les femmes.
Pour lui, il est évident que de telle formation constitue une composante essentielle pour les femmes travailleuses de s’acquitter de leur mission fondamentale à savoir : la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs sans oublier la protection de leur intégrité physique, mentale et sociale. A en croire, les thèmes de la rencontre sont d’une importance capitale entre les acteurs sociaux et l’administration pour la préservation du climat social apaisé et celle de la préservation de la femme contre les violences basées sur le genre en milieu de travail. « Le gouvernement République du Mali et mon département accordent une attention particulière aux relations syndicat / administration en témoigne la création d’un ministère du Dialogue Social chargé du travail et de la fonction publique. Mon département ne ménagera aucun effort pour consolider davantage le dialogue social. » a-t-il dit.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain