En présence des membres du gouvernement de Transition, des représentants des autorités religieuses et des légitimités traditionnelles, le Président Assimi Goïta a présidé l’installation du Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, le 5 janvier 2024 à Koulouba.
Parmi les membres de ce Comité de Pilotage du Dialogue Inter-Maliens pour la Paix et la réconciliation nationale, conformément aux vœux du Colonel Goïta, pour que «toutes les voix» puissent être écoutées et tous les avis « s’exprimer », on compte des personnalités et personnes ressources de divers horizons sociaux et dans toute leur diversité. C’est ainsi que les médias et hommes de lettres et de culture, les universitaires et militaires, des régulateurs sociaux et communicateurs traditionnels sont aussi représentés…
Ce positionnement sociologique et politique justifie le choix porté sur eux par le Chef de l’État Assimi Goïta qui a nommé les membres du Comité de pilotage par ce décret n°2024-0061/PT-RM 31 janvier 2024.
Au sein de ce comité de pilotage l’on note la présence de certains acteurs majeurs de la République, de 2002 à aujourd’hui, qui n’ont raté aucun épisode du conflit du nord du Mali pour avoir été aux affaires et de surcroît originaires de toutes les régions du pays.
Il s’agit pour le président dudit Comité, Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre et son équipe de poser les jalons afin de permettre aux Maliens, comme le dit l’expression populaire, de «laver le linge sale en famille».
Une fois installés, les membres du Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale ont tenu leur première rencontre de mise en bain le mardi 6 février. Avec, à l’ordre du jour, l’adoption de la feuille de route arrimée à l’essentiel du discours prononcé par le Président de la Transition et chef de l’État, son Excellence le Colonel Assimi Goïta.
Pour rappel, le Président de la transition a tenu un discours magistral le lundi 29 janvier, lors de la cérémonie d’installation des membres du Comité de pilotage du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale.
«Oui, le Mali éternel a vacillé, mais il ne s’est pas écroulé, contrairement à certaines prédictions», a-t-il rappelé de vive voix, avec fierté et esprit de responsable conscient des enjeux cruciaux du moment et qui motivent en partie l’institutionnalisation de ce dialogue inter-Maliens, indispensable pour mille et une raison que nous savons tous : le maintien de la cohésion sociale pour sauver l’unité nationale et travailler à l’intégrité territoriale, reconquise de haute lutte par les Fama des mains de forces militaires et paramilitaires étrangères (Groupes tactiques opérationnels).
La dernière en date étant la reprise de Kidal et le retour de l’autorité dans cette localité. Le Président de la Transition n’a pas manqué de souligner le rôle éminent que jouent les Forces Armées du Mali dans ce sens. «Nous devons cela à notre histoire millénaire, marquée par l’existence de grands empires et royaumes qui ont réalisé un brassage socioculturel donnant naissance à des communautés ayant toujours vécu en symbiose et dans la complémentarité. Elles ont ainsi mis en place des systèmes d’échanges mutuellement bénéfiques entre les produits de l’agriculture, du pastoralisme, de la pêche et de l’artisanat créant de fait un contexte économique harmonisé». Des axes prédéfinis à l’entame du travail des commissions et du top management de ce Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation. Tout un programme dont ses membres sauront être à la hauteur pour relever tous les défis induits par la recherche de la paix et le principe de la réconciliation accepté par toutes les composantes de la population.
C’est sur cette base que le travail de l’équipe du président Ousmane Issoufi Maïga a débuté sa mission. Au cours de cette séance plénière, les membres se sont penchés sur les dispositions régulières du décret n°2024.0053/PT-RM du 26 janvier 2024 instituant le Comité de Pilotage du Dialogue inter malien pour la paix et la réconciliation.
Comme le dit si bien le Président de la Transition, Assimi Goïta, chef de l’État, «à l’issue de ce dialogue, décidé et conduit par les Maliens eux-mêmes, sans ingérence extérieure, c’est un peuple réconcilié et rassuré qui devra pouvoir exprimer à l’unisson sa confiance en l’avenir. Ce faisant, il aura prouvé encore une fois de plus sa capacité à régler lui-même ses propres problèmes et à renforcer chaque jour sa souveraineté», dixit.
Par Khaly-Moustapha LEYE
(Consultant correcteur, analyste politique)