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Dialogue Inter-Malien : Avec qui et pour quoi faire ?

A l’occasion de son discours de nouvel an à la nation, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a souligné l’obsolescence de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Pour cela un dialogue direct inter-malien est en gestation. La phase régionale a débuté depuis le 5 janvier entre gouverneurs de région et légitimités traditionnelles. La question qu’on se pose : avec qui et pour quoi faire ce dialogue ?

Après le Dialogue national inclusif de 2019 et les Assises nationales de la refondation de décembre 2021, les Maliens sont encore appelés à un dialogue direct inter-malien.

C’est un dialogue initié par le président de la Transition dans son adresse aux Maliens du 31 décembre dernier. L’objectif de cette initiative, selon le locataire du palais présidentiel de Koulouba, est bien sûr de créer les conditions nécessaires pour que chaque Malienne et chaque Malien puissent s’épanouir dans un environnement marqué par la confiance retrouvée entre les communautés sous la protection de l’Etat.

Pour cela, depuis le 5 janvier, c’est-à-dire une semaine après l’annonce de ce dialogue, la phase régionale des pourparlers a débuté entre les gouverneurs de région et les légitimités traditionnelles. Mais la question que tout le monde se pose est de savoir : avec qui et pour quoi faire avec ce dialogue ?

Au regard de la démarche annoncée, tout porte à croire que le président de la Transition, colonel Assimi Goïta a déjà choisi l’agenda, décidé de l’exécution des activités au menu et des acteurs de la mise en œuvre de ce dialogue direct inter-malien “pax maliana” qu’il appelle de tous ses vœux.

C’est un dialogue direct inter-malien, c’est pour aussi nationaliser la paix. Si le colonel Assimi Goïta n’a pas encore déchiré ce qui reste du moins de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, les dissensions entre parties signataires, commencées depuis les affrontements armés de Ber et qui se sont poursuivies par la reprise triomphale de Kidal et de Aguelhok, en avaient déjà considérablement atténué les contours. D’où le refus des ex-rebelles touareg qui ont trouvé refuge à Alger à toute l’idée d’un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation avec les militaires au pouvoir.

D’ailleurs, ils  considèrent ces pourparlers comme une façon de prononcer la caducité définitive de l’Accord de paix de 2015 entre eux et Bamako et de mettre la médiation internationale en l’occurrence Alger à la porte.

Cependant, la visite du président de la Transition à Alger dans les jours voire les mois à venir est scrutée de près. Car, selon des observateurs, il pourrait profiter de cette visite de détente après la brouille diplomatique avec Alger et demander à Alger de lui laisser la main pour conduire la médiation comme ce fut le cas en 2015  quand IBK avait demandé que la signature de l’Accord avec les rebelles soit faite à Bamako.

Mali Tribune

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