Pour instaurer la paix, la quiétude, la cohésion, le vivre ensemble entre les fils de Samanyana, pour une meilleure gouvernance de la contrée, l’association Samayana Kanu a organisé le 18 janvier 2018, à Samanyana (quelques encablures de Bamako), en collaboration avec le Grand Grin de Mohamed Salia Touré, un espace d’échanges, de dialogue, à l’endroit des populations de Samayana. Au sortir des débats, le président de Samayana Kanu, Diaffé Bagayoko, a accepté de se prêter à nos questions sur sa vision de l’initiative, son souhait pour Samayana et à l’endroit de ses populations.
Le Républicain/ Bonjour. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Diaffé Bagayoko: Bonjour chers lecteurs du journal le républicain. Je m’appelle Daiffé Bagayoko. Je suis natif de Samayana, un village fondé par le roi Bassi Diakité au XIX siècle et situé à environ 30 kilomètres au sud de Bamako. En outre, je suis le président de Samayana Kanu, une association composée de jeunes filles et garçons dédiés à cultiver l’entente entre les habitants du village et, par la suite, à contribuer au développement multiforme de Samayana.
Qu’est ce qui explique votre présence aujourd’hui à Samayana ?
Notre présence à Samayana ce samedi 18 janvier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de nos activités. Pour cet après-midi, il s’agit de tenir un débat citoyen sur la gouvernance au mandé dans le passé et le présent. Nous organisons cette activité avec le Grand Grin présidé par M. Mohamed Salia Touré.
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à organiser cette activité à Samayana ?
Au regard de la situation qui prévaut dans le village de samayana notamment l’opacité dans la gestion des ressources du village qui entraîne une rupture de confiance entre les habitants, le désir ardent de changement, la soif de l’émergence et l’attachement aux valeurs traditionnelles, nous avons senti l’impérieuse nécessité de regrouper les jeunes autour d’un sur la gouvernance. Nous avons pensé que les jeunes doivent s’exprimer, se parler et s’associer pour qu’une réelle attente soit instaurée. Notre partenariat avec le grand grin nous a permis donc permis de réaliser cette activité.
Votre association a été créée quand et qu’elle est son objectif ?
Nous avons créé cette association en avril 2019 avec pour objectif d’instaurer l’entente et, par la suite, amorcer le développement.
Vous vous attendiez concrètement à quoi comme retombée après cette activité ?
Nous nous attendions à une grande mobilisation, à des discussions franches dans le respect et enfin à un rapprochement plus étroit.
Pensez vous que vous avez été entendu ou compris par les populations de Samayana ?
Nous avons été entendus d’après nos indicateurs. Outre les jeunes, les femmes et les personnes âgées ont été présentes et témoins des échanges entre jeunes. Les propos étaient courtois et constructifs.
Est-ce qu’on peut s’attendre à d’autres activités de ce genre de la part de votre association à Samayana ?
Il s’agissait d’une activité tirée de notre plan d’actions. Tant que la jeunesse de samayana continue à servir de fourches pour supporter le village, nous, association samayana kanu, mènerons des activités qui vont les aider à se développer et faire de ce village historique une cité.
Quel message avez-vous a lancé à l’endroit des populations de Samanyana ?
En guise de conclusion, j’invite la population de samayana à croire en la bonne volonté de notre association. Elle est un instrument qui s’offre au village pour lever tous les obstacles au développement. Nous n’agissons pas dans l’intérêt dune personne mais de tout le village. Nous ne sommes pas en mission d’une quelconque personne. Nous pensons samayana, agissons samayana et demeurons ainsi jusqu’à ce que l’entente soit instaurée et que le développement commence. Je vous remercie
Par Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain