Un rapport d’IFC et de la Banque mondiale indique que les réformes mises en œuvre par l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada ) ont un impact significatif sur le développement du secteur privé. Il a été lancé ce mercredi à Libreville au Gabon.
Le groupe de la Banque mondiale a lancé aujourd’hui un rapport sur le développement du secteur privé dans 17 pays d’Afrique, qui relève que plusieurs réformes de l’environnement des affaires ont eu un impact significatif sur l’accès au financement, la réduction des coûts et la création d’entreprises. «Le rapport, intitulé Evaluation de l’impact des réformes Ohada : Actes uniformes sur le droit commercial général, des sociétés, des sûretés, et de l’apurement du passif, est une évaluation détaillée et indépendante du travail du Programme d’amélioration du climat des investissements au sein de l’Ohada, implémenté par IFC de 2007 à 2017.
Le rapport a été lancé à l’occasion des réunions marquant le 25e anniversaire de l’Ohada, à Libreville », lit-on dans un communiqué reçu au Journal de l’économie malienne (Lejecom). Le rapport d’évaluation se penche sur la révision de quatre actes uniformes Ohada, effectuée avec l’appui du Groupe de la Banque mondiale : les actes uniformes sur le droit commercial général, sur l’organisation des suretés, sur le droit des sociétés commerciales et le groupement d’intérêt économique, enfin sur les procédures collectives d’apurement du passif. A titre d’exemple, la révision de l’Acte uniforme sur l’organisation des suretés a entrainé une augmentation de 3,8 milliards de dollars des crédits accordés aux entreprises dans sept pays membres de l’Ohada, entre 2011 et 2015.
Hans Peter Lankes, Vice-président d’IFC en charge de l’Économie et du développement du secteur privé, a déclaré : «Cette évaluation rigoureuse et indépendante met en lumière l’impact que le Groupe de la Banque mondiale et l’Ohada ont eu sur le climat d’investissement des pays membres, sur les dix dernières années. Il est important de continuer à soutenir l’Ohada pour améliorer l’environnement des affaires des pays membres et ainsi de permettre l’expansion d’un secteur privé qui contribuera au développement ».
Pour le Professeur Dorothé Sossa, secrétaire permanent de l’Ohada il a déclaré que « les réformes soutenues par l’Ohada bénéficient à toutes les entreprise, peu importe leur taille ou leur secteur d’intervention : des petits entrepreneurs et des petits commerces, qui ont besoin de microcrédits, aux grandes entreprises intervenant dans des projets de construction d’infrastructures. Grâce à ces réformes, il est désormais plus facile de créer une entreprise et d’avoir accès à des financements dans les pays membres de l’Ohada ». Le rapport fournit également des recommandations pour renforcer les interventions de l’Ohada, notamment la nécessité de poursuivre les réformes du droit commercial, de renforcer la coordination aux niveaux national et régional et de mettre en place un meilleur dispositif de suivi.
L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires – Ohada – regroupe 17 pays d’Afrique francophone et soutient la mise en place, dans ses pays membres, d’un cadre légal et règlementaire uniforme en matière de commerce.
Adou FAYE
Lejecom