Les rideaux sont tombés, ce 27 novembre 2019, sur les travaux de l’atelier national d’information, de diffusion sur la pratique de la finance islamique à l’hôtel Azalai Salam de Bamako. Au terme de trois jours de travaux, les participants ont formulé une batterie de recommandations allant dans le sens du développement de ce sous-secteur de la microfinance au Mali.
La cérémonie de clôture était présidée par le représentant du ministre de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national, Drissa BERTHE, en présence des représentants des institutions bancaires intervenant dans le secteur.
Organisée par le département en charge de la promotion des investissements, à travers le Centre de promotion et d’appui des systèmes financiers décentralisés, les conclusions de cette rencontre doivent servir de base à l’élaboration d’un projet de communication écrite du programme de microfinance islamique en cours d’élaboration au niveau du ministère de la promotion de l’investissement privé qui sera adopté en conseil des Ministres.
Trois jours durant, d’éminents experts nationaux et sous régionaux ont entretenu les participants sur des thématiques clefs pouvant les aider sur les procédures d’appropriation et de développement de la finance islamique.
Parmi les principales recommandations, on peut citer, entre autres : prévoir une composante renforcement des capacités des acteurs et bénéficiaires dans les projets et programmes de la finance islamique ; initier au Mali un forum national annuel et international des investisseurs en finance islamique ; Organiser des séries d’activités de sensibilisation et de communication sur la pratique de la finance islamique.
Les participants audit atelier ont aussi invité les autorités nationales à mettre en place des produits sociaux islamiques, notamment le Waqf et la Zakat. De même, les acteurs demandent aux autorités de diligenter l’élaboration des instructions fiscales dans le cadre de l’assainissement de l’environnement fiscal. Autres recommandations de taille, le gouvernement est également invité à diligenter le traitement des projets soumis aux institutions financières, notamment la BID au niveau des administrations.
Il s’agit aussi d’introduire les modules de finances islamiques dans les programmes de l’enseignement supérieur. Enfin, l’atelier a recommandé le mis en place d’une commission de suivi des recommandations.
Notons que l’atelier a regroupé pendant 3 jours des acteurs institutionnels, des institutions financières et leurs bénéficiaires.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin