Les responsables de l’Association des ressortissants pour le développement du cercle de Bintagoungou (Tombouctou) à Bamako (ADCB) ont procédé, le samedi 13 janvier 2024, au lancement officiel des activités de leur association à la faveur d’une conférence qui a eu lieu à la Maison de la presse. Cette association qui regroupe les ressortissants des communes de Bintagoungou,
Issa Bery, M’Bouna, et Adaramalane vise, selon ses responsables, le renforcement de l’articulation entre le développement économique et les valeurs morales d’équité, de solidarité et d’entente entre les 33 villages installés dans la zone lacustre du lac Faguibine.
Cette conférence de presse était animée par Amadou Abdoulaye CISSE qui avait à ses côtés Issa Arsina CISSE, président de l’association pour le développement du cercle de Goundam ; l’honorable Abdramane Infa CISSE et d’autres membres du CNT.
A travers la création de l’ADCB, il s’agit pour ses responsables de mobiliser les ressortissants pour des appuis multiformes aux populations de leurs localités d’origine ; de procéder à la promotion d’une société plus responsable et plus active dans la recherche de solutions à ses besoins fondamentaux.
A l’entame de son propos, le président de l’ADCB, Amadou Abdoulaye CISSÉ, a affirmé que cette conférence n’est pas fortuite. Car, dit-il, elle révèle un élan proactif des Ressortissants des communes de Adarmalane, Bintagoungou, Issa Bery et M’Bouna à Bamako qui ont sur le plan humain des relations multiséculaires et qui ont initié l’Association des ressortissants pour le Développement du Cercle de Bintagoungou à Bamako (ADCB).
L’Assemblée Générale constitutive de l’ADCB a été tenue le 07 octobre 2023 à Bamako et son récépissé de reconnaissance officielle par l’Administration a été acquis le 22 novembre 2023.
« L’Association des Ressortissants pour le Développement du Cercle de Bintagoungou à Bamako est apolitique et non confessionnelle et n’aura aucune ingérence dans les processus d’acquisition d’autorités coutumières (chef de villages, conseillers de village, imam ….). Elle a été créée dans le but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie socio-économique des populations du cercle de Bintagoungou», a-t-il précisé.
En effet, les populations réellement recensées dans les 4 communes du cercle sont d’environ 30.000 habitants mais celles qui sont régulièrement installées autour du Lac FAGUINE (autochtones et allogènes confondus) en valent le double.
Le Système Faguibine, a-t-il présenté, va de Kondi dans le Cercle de Diré à Ras-el-Ma dont le lac Faguibine est le maillon le plus important (50% des terres exploitables) est un enjeu national. Selon lui, le système était la plus grande zone de production de la région de Tombouctou.
Il constitue la plus grande barrière naturelle du septentrion malien (et même du Mali) contre la désertification par le biais de ses marigots et lacs. C’est cette zone ethno-géographique homogène que l’État vient d’ériger en cercle et cela à la grande satisfaction de toutes ses populations.
« Autour du Lac Faguibine, notre patrimoine commun, nous sommes des sonrhai (arma et songhoy), des peulhs, des touaregs, des arabes, des tamasheq noirs qui portent encore fièrement leurs patronymes bambara, soninkés et autres, des juifs dont la culture est encore vivace (exemple : le village de Ariayaye), des bozos propriétaires des eaux, des toucouleurs venus du Fouta Toro au Sénégal qui se sont mariés et mélangés aux populations autochtones», a dit Amadou Abdoulaye CISSE.
Pour atteindre ses objectifs, L’A.D.C.B s’est dotée d’organes statutaires dont les missions et responsabilités sont définies dans les textes fondateurs.
Ces organes réaliseront les activités suivantes : Mutualiser les efforts des ressortissants à Bamako ; en termes de contribution (physique, matérielle, financière…) et de lobbying (en direction des pouvoirs publics et des partenaires) en faveur du développement du cercle de Bintagoungou ; initier, formuler et mettre en œuvre des projets de développement structurants à partir des besoins exprimés par les populations ; accompagner les efforts des pouvoirs publics et des partenaires pour doter les populations de services sociaux de base (éducation, santé, eau potable….)
Par ailleurs, L’ADCB travaillera avec les autorités traditionnelles du cercle et les collectivités locales en respectant leurs programmes de Développement économique, social et culturel.
Selon ses responsables, les défis qui attendent la nouvelle association sont immenses, parmi lesquels, il y a l’insécurité, l’enclavement et l’opérationnalisation du système Facguibine…
Par Abdoulaye OUATTARA