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Désertion à la gendarmerie : les non-dits de cet abandon de poste

Plus de 30 gendarmes d’une nouvelle unité d’élite qui étaient déployés dans le centre du pays ont été arrêtés cette semaine pour, dit-on, abandon de poste. Ils sont venus en groupe pour dire au DG Satigui Moro et en présence d’autres officiers : «on démissionne de la gendarmerie, prenez vos armes et vos munitions ».

Selon nos sources, les gendarmes vivaient dans des conditions exécrables, ils étaient en danger permanent. Comme trop, c’est trop, après avoir averti la hiérarchie plusieurs fois de leurs conditions, ils ont décidé cette fois-ci de prendre leur sort en main. A cet effet, le directeur général de la gendarmerie les a rencontrés à Baguinéda, non loin de Bamako pour échanger sur la situation. Mais hélas !

Ces gendarmes mécontents ont dit au DG qu’ils démissionnent car, ils ne peuvent pas continuer cette aventure médiocre.

C’est après l’échec de la négociation, qu’ils ont été mis aux arrêts dans différents endroits sûrs à Bamako pour apaiser la tension.

Ils ont déserté en refusant d’exécuter les ordres reçus  de la part de leur hiérarchie car, ils étaient en danger, selon nos sources.

Certes on leur avait promis la formation du Certificat inter-armes » (CIA), mais le vrai problème est la mauvaise condition des gendarmes en service au centre du pays. Selon toujours les mêmes sources, ils n’ont pas assez d’équipements, de nourritures et de médicaments. Or, il se trouve que cette zone est très dangereuse. Comment peut-on déployer des éléments dans des zones aussi dangereuses sans leur assurer le minimum de conditions de vie et de travail.

Militairement, ces gendarmes ont fauté, mais il faut que la hiérarchie joue pleinement son rôle pour éviter ce genre de situation. En tout cas, c’est la première fois dans l’histoire qu’on constate ce genre de comportement au sein de la gendarmerie nationale qui est un corps très discipliné.

Comme on le dit souvent, le jeu en vaut la chandelle. La hiérarchie militaire doit jouer pleinement son rôle de bon chef afin d’éviter les soulèvements de leurs subordonnées car, ce qui caractérise l’armée, c’est la discipline.

La rédaction

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