Le président Ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, accusé de vouloir capoter le projet de la monnaie commune de la CEDEAO, tente de se sauver la face mais sans convaincre ! Ouattara est un personnage genre « m’as – tu vu ?». Il fait des yeux doux à la France pour perdurer au pouvoir. La chasse contre Soro Guillaume procède de cette situation.
En effet, interrogé par un journaliste sur les divergences créées suite à sa décision, le 21 décembre dernier, “de renommer unilatéralement” le Franc CFA en Eco, il a répondu : « Il n’y a aucun désaccord au niveau des Chefs d’Etat, ils ont été informés et nous avons été félicités par le Ghana et par d’autres pays. Je suis très fier de cette évolution. C’est historique ce qui a été fait. Ce qui m’importe c’est la décision des Chefs d’Etat ».
Il a dit cela, non pas sans avoir mis en garde les opposants à ce projet : « Nous formerons l’ECO avec tous les pays qui remplissent les conditions de convergence ». Ce qu’il n’a pas dit, c’est que ces propos interviennent quelques jours après une décision des ministres des finances de six états membres anglophones de la CEDEAO, plus la Guinée, de ne pas se reconnaître dans la nouvelle monnaie, telle qu’annoncée par Alassane Ouattara au président Français, lors de sa récente visite à Abidjan.
Les membres du Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) ont en effet “noté avec préoccupation” l’annonce du 21 décembre “de renommer unilatéralement” le franc CFA, utilisé par huit pays, en Eco d’ici 2020. Cette décision “n’est pas conforme” aux plans du bloc régional de la CEDEAO d’adopter une monnaie unique également appelée Eco, ont-ils déclaré dans un communiqué publié après des entretiens à Abuja, la capitale nigériane.
Un désaveu pour Alassane Ouattara et ses homologues de l’UEMOA qui semblent n’avoir des objections à faire sur cette décision du président ivoirien dont le vrai instigateur est Emmanuel Macron, le président français ! En effet, comme nous l’avons souligné dans notre dernière parution, la décision de la création d’une monnaie commune dans l’espace CEDEAO est une volonté commune exprimée par l’ensemble des Etats de la CEDEAO, et non une stratégie mise en place pour soustraire les pays en partage du FCFA du joug de la colonisation monétaire de la France.
Aussi, les Etats cités haut exigent au retour aux fondamentaux de la CEDEAO et qu’un simplement changement de nom du CFA à l’Eco ne saurait prospérer ! Faut-il s’attendre à des frictions au sein de la CEDEAO à cause de cette décision unilatérale des pays qui ont en partage le FCFA dans cette organisation communautaire ? That is the question !
A.K
Le Matinal