Des recrutements sont lancés au sein des forces de défense et de sécurité. Ces opérations suscitent de l’engouement chez les jeunes
Six cents gardiens de la paix doivent être recrutés à la police nationale. Alors que cent sapeurs-pompiers doivent renforcer les rangs de la protection civile. Depuis l’annonce de ces recrutements, plusieurs tribunaux de Bamako sont pris d’assaut par des jeunes hommes et femmes. Ceux-ci sont à la recherche de documents pour postuler. Ces jeunes trouvés devant le tribunal de la commune 4 ont différentes motivations. « Je suis là pour avoir le certificat de nationalité. Depuis l’enfance je voudrais être gendarme», affirme ce jeune homme. « Chaque métier à ses difficultés, mais il faut qu’on mouille le maillot pour aider le pays », martèle un autre venu de Sébénicoro pour établir un document. « On est très motivé pour devenir porteur d’uniforme », renchérit un habitant de Lafiabougou. Seydou Traoré, quant à lui, ne cache pas sa joie pour le lancement de ce recrutement. Ce jeune diplômé sans emploi depuis des années y voit une opportunité pour avoir de l’emploi « Depuis 2017, j’ai fini mes études mais je n’ai pas eu d’emploi. Je veux devenir un policier », dit-il. Même motivation chez Mariétou « Je veux être une policière pour subvenir à mes besoins et ceux de ma famille », déclare la jeune dame.
L’intérêt du pays au premier rang
Même constat à la mairie de Sogoniko à la rive droite de Bamako. Pour ces jeunes, être porteur d’uniforme exige une lourde responsabilité. Mais ils reconnaissent aussi que seul l’intérêt du pays compte.
« Je suis venu faire la copie de mon acte de naissance à la mairie de Sogoniko. Je préfère faire la garde nationale. Une fois recruté je ferai tout ce que le pays me demandera de faire », exprime Amdou Diarra. « Je suis venu légaliser mon diplôme. Je veux faire le concours de la police en même temps celui de la gendarmerie. J’aime beaucoup l’armée », déclare une jeune fille. « Je viens de Selingue. Depuis que j’ai entendu la nouvelle de recrutement, je suis revenu à Bamako pour le faire ». Pour Arouna Togola, « devenir porteur d’uniforme demande beaucoup de sacrifice ». M.Togola se dit « prêt à défendre son pays contre n’importe quelle force ».
Notons que depuis plusieurs années le Mali procède à des recrutements au sein des forces armées et de sécurité.
Studio Tamani