Engagement, détermination, cohésion…voici ce qu’il faut retenir du point de presse organisé par le M5- RFP ce vendredi 7 août au siège de la CMAS.
Cette rencontre, la première après la trêve de la Tabaski décrétée par le mouvement, intervient avant le ressemblent projeté par le M5 le mardi 11 août prochain et jours suivants. Lors du point de presse, les responsables du mouvement ont retiré leur engagement à poursuivre ”le combat” jusqu’à a la victoire finale qu’est le départ du président IBK et de son régime. Aussi, elle intervient après une vague d’arrestation et de condamnation des jeunes manifestants du M5-RFP dans le actions de la mise en œuvre des actions de la désobéissance civile décrété le mois dernier par le Comité stratégique du M5-RFP.
Pour les responsables du Mouvement, ce ” combat” porté aujourd’hui par une majorité écrasante de la population de l’intérieur et de la diaspora sera mené conformément à la constitution malienne malgré les tentatives de la CEDEAO.
Au M5 les responsables ont insisté sur la cohésion non seulement du mouvement mais et surtout des Maliens face aux multiples tentatives du régime IBK.
Comme un naufragé, IBK, disent-ils, n’a d’autre solution que d’opposer les Maliens afin de sauver un fauteuil fascinant. Malgré tout la détermination est aujourd’hui grande de Kayes à Mopti en passant par Bamako, Ségou et Ségou. Idem pour la diaspora.
Partout l’objectif reste le même : la démission d’un Président dont le bilan se résume au confort de la sa famille, de son clan et de ses affidés.
Dans intervention, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, a indiqué que le peuple Malien va bientôt libérer les militants de M5-RFP injustement emprisonnés. «Les arrestations arbitraires et les jugements expéditifs contre des militants du M5-RFP qui ne font qu’exercer un droit constitutionnel, sans violence, ne nous paraissent pas acceptable», a-t-il protesté.
Pour lui, certains corps de l’Etat, à l’image de la magistrature, sont utilisés aujourd’hui dans une bataille contre notre peuple.
Face à cette situation, il a rappelé aux magistrats, un corps d’élite, dit-il, que le combat du M5-RFP est un combat pour la restauration de la dignité des Maliens dans toutes les couches.
«Nous interpellons fortement le corps de la justice pour qu’elle ne soit pas utilisée dans le combat politique que nous menons au nom du peuple malien contre un pouvoir finissant, rejeté par la majorité de la population », a-t-il clamé.
Dans un passé récent, a-t-il rappelé, le président IBK a livré ici les magistrats dans un récent discours à la vindicte populaire, en fait porter une partie de son échec au corps des juges et des magistrats.
Aussi, la revendication maintes fois réitéré du corps de la justice d’avoir un budget conséquent comme dans tous les pays de la sous-région a toujours rencontré un refus systématiques d’année en année.
Dans tous les cas, a-t-il fait savoir, le M5-RFP est décidé à aller au bout de son combat. «Et les intimidations, les condamnations expéditives, les enlèvements n’auront pas raison de la volonté de notre peuple et de notre jeunesse que je félicite fortement ici au nom de l’ensemble du peuple Malien », s’est-il insurgé.
En tout cas, il a invité l’ensemble des forces armées et de sécurité à faire preuve de modération. D’ailleurs, dit-il, les FAMa sont les premières victimes de la mauvaise gestion. «C’est l’argent destinée à la sécurité qui est détourné le plus massivement. Elles ne sont pas équipées de moyens à la hauteur de leur combat », a-t-il accusé.
Avant de rassuré que cette question fait partie du combat du M5-RFP qui l’a dit dès le départ. «Nos militants ne sont pas des ennemis des forces de sécurité. Je lance un appel aux uns et aux autres de faire preuve de modération, de retenue, », a-t-il souligné
Selon lui, lorsqu’un pouvoir détourne l’essentiel de l’argent destiné au développement, lorsque des journalistes disparaissent de façon forcée ; lorsque les élections sont truquées et quand les citoyens manifestent, on tire sur eux pour les tuer ; que l’élection ne sert plus de baromètre, de moyens de régulation du processus électoral, qu’est qui reste à ce peuple que d’utiliser les voies que la Constitution lui donne : la désobéissance civile pour en imposer à un pouvoir définitivement rejeté dans les poubelles de l’histoire.
«Tous ceux qui sont avec ce pouvoir sont du mauvais côté de l’histoire. Nous les demandons de rejoindre le bon côté de l’histoire, le côté du peuple, du M5-RFP », a-t-il invité
Avant de terminer, un a lancé un appel que nous lançons à tous les maliens, même ceux qui sont dans la majorité, ceux qui diverses raisons ne peuvent pas s’exprimer, à sortir massivement le 11 août 2020 pour montrer au monde entier que ce pouvoir est rejeté définitivement par l’écrasante majorité du peuple Malien. «Nous sortons jusqu’à obtenir démission du président de manière pacifique», a-t-il conclu.
Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali