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Démolition dans la zone aéroportuaire : Les victimes plus que jamais déterminées à faire échec aux opérations

Alors que les travaux de démolition de la zone aéroportuaire sont à l’arrêt, les habitants des quartiers et villages concernés, réunis au sein d’une plateforme, ont tenu un meeting ce samedi 30 janvier 2021, à Sirakoro. Objectif : inviter les autorités à lâcher prise. Ce meeting a été l’occasion pour plusieurs chefs de village de faire la genèse de la zone dite aéroportuaire.

 

Décidément, un bras de fer profile à l’horizon entre les autorités et les populations des zones concernées. En effet, ce meeting qui a réuni des milliers de personnes a permis de mettre en place une plateforme afin de faire barrage au projet de démolition entamé par les autorités.

« Nous sommes installés ici avant même la colonisation. L’aviation est venue nous trouver ici. Ce sont les habitants qui doivent faire déplacer la zone aéroportuaire et non le contraire. Nous nous remettons au Tout-Puissant », se résigne le chef de village de Sirakoro, Fousseyni Traoré.

Pour Madou Traoré, conseiller du chef de village, c’est inadmissible de dire que Sirakoro est dans la zone aéroportuaire. Il affirme que le ministre et ses conseillers doivent savoir que Sirakoro fait partie des quartiers qui ont donné leur accord pour l’installation de la zone aéroportuaire.

« Ceux qui sont derrière cette histoire de démolition n’ont fait que rassembler des mensonges pour tenter de faire d’autres victimes. Nous n’allons prendre ni machettes, ni couper la route. Mais nous allons mener ce combat de manière stratégique et légale. Nous avons déjà entamé des procédures judiciaires avec nos avocats. Aussi, nous sommes allés présenter nos doléances aux autorités religieuses,en l’occurrence les membres du Haut conseil islamique. Et notre délégation a rencontré Ousmane Chérif Madani Haïdara, Cheick Soufi Bilal Diallo. Ces derniers ont à leur tour approché le ministre de tutelle, Djonkè Diarra.Mais le ministre semble être intransigeant, sous prétexte que nous sommes installés de façon illégale. Sur ce, nous disons au ministre que l’Asecna et les structures publiques qui ont été épargnées ne valent pas mieux que nous. Nos documents sont fiables. Nous disons au ministre et à Bah N’Daw que la prochaine fois les machines devront nous marcher dessus avant de toucher nos maisons. Aussi, nous demandons au ministre d’aller jeter un coup d’œil sur le droit coutumier. Nous les victimes restons mobilisés car c’est une lutte noble que nous menons », peste Aboubacar Sidiki Kanta, Coordinateur général de Plateforme. Pour lui, « le ministre ne maitrise pas le dossier ».

Aussi, a-t-il poursuivi son allocution en disant qu’avec autant de victimes de Sirakoro, Kourale, Niamakoro, Faladiè Kalaban, Gana, Missala et  Sénou, les autorités n’ont fait que se créer un autre problème.

Pour sa part, le représentant du chef de village de Missala, Sitapha Samaké, dira qu’aucun ministre ne démolira et s’en tirer impunément. Au tour de Mme Touré Mariam Cissé, une déguerpie de Niamakoro, d’ajouter que les autorités ont commis une erreur dont les conséquences sont inestimables. « Nous n’allons pas accepter. Et nous sommes prêts à mourir pour défendre nos intérêts », s’est-elle plaint.

Adama Traoré

Source : La Preuve

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