Il pouvait jouer au “Après moi, le…déluge”. Il a préféré se noyer et épargner le Mali. C’est l’histoire d’un pilote de ligne. Il a décollé et découvert qu’un de ses réacteurs était en feu: impossible d’aller. Le pilote s’est donc battu avec l’avion déséquilibré pour sortir de la ville et aller s’écraser dans la campagne, là où il n’y a personne.
Les Maliens doivent savoir que leur président ne peut pas chasser son Premier ministre. Donc, SBM pouvait refuser le jeudi et laisser le vendredi voir le vote de la motion de censure contre lui à l’Assemblée nationale. Le Mali allait vivre le remake du “Burkina, la chute de Blaise”. Chacun de nous a encore les images de l’Assemblée nationale du Faso dévastée. Je pense que depuis décembre, Soumeylou a compris que son avion était en feu. Mais il ne voulait pas s’écraser face à certaines adversités. Pour le bien du Mali. Il a su résister pour choisir le terrain où s’échouer. Au passage, dernière manœuvre?, il avait demandé qu’on repousse à mardi l’examen de la motion de censure.
En sortant de la sorte de la scène, il choisit le bon terrain (les Talina comprendront) et il choisit le terrain qui fait le moins de victimes: tout le monde a vu comment la tension, à couper au couteau, est retombée depuis la nuit du jeudi. SBM nous a rendus un grand service.
A .TALL
Source: Le Démocrate