Les structures de santé subissent aussi de plein fouets les effets des coupures intempestives d’électricité. Des interventions chirurgicales ont été reportées au CHU Gabriel Touré de Bamako, faute d’électricité. Des patients et leurs proches jugent la situation intenable.
Le comité syndical confirme le report des opérations chirurgicales ce mercredi à l’hôpital Gabriel Touré. L’un des principaux hôpitaux de la capitale. Le secrétaire général Djimé Kanté explique que l’alternative des groupes électrogènes ne permet pas de prendre en charge tout l’hôpital. « Hier il y a eu des délestages intempestifs, les groupes électrogènes n’arrivaient pas non plus à supporter le réseau. Pour éviter tout risque, on était obligé de reporter toutes les interventions chirurgicales programmées pour aujourd’hui », relève M. Kanté. « Il y a des malades sous oxygènes, d’autres en réanimation, imaginez les conséquences d’une coupure de courant de longue durée », lance-t-il.
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A l’hôpital du district de la commune IV de Bamako, Dr Abdoul Razack Dicko, médecin chef, abonde dans le même sens. Il affirme que seules les unités sensibles sont connectées au générateur dit-il. « Aujourd’hui nous fonctionnons avec deux petits groupes électrogènes et un grand groupe. Mais ces trois groupes ne permettent pas d’assurer l’électricité au niveau de toutes les unités. Néanmoins l’électricité est assurée dans toutes les unités sensibles », confie-t-il.
Le ras-le-bol des patients
Quelques patients rencontrés à Bamako, Bankass et Ségou racontent leur calvaire. « Avec ces coupures-là, au cours de la journée même ça va, c’est la nuit qui est pire », indique une habitante de Bamako. « Je suis là ça va bientôt faire une heure et il n’y a pas d’électricité. Ce n’est pas bon dans un hôpital », martèle un patient. « J’ai voulu régler mes frais médicaux par AMO, on me dit qu’il n’y a pas de courant », dit d’un ton énervé un patient rencontré à Segou.
En attendant l’amélioration de la situation promise par la ministre de l’énergie mardi dernier, les délestages se poursuivent, au grand dam des populations.
Studio Tamani