Le délestage au Mali devient de plus en plus récurrent qui a cours ces derniers mois. Et pourtant la vague de canicule qui s’abat sur l’Afrique de l’Ouest est véritablement torride. Interpellé, le ministre malien de l’Énergie a tenu une conférence de presse, jeudi, pour donner les raisons d’une telle déconvenue.
DÉLESTAGE AU MALI, LA CÔTE D’IVOIRE À RÉDUIRE LES 100 MÉGAWATTS CONTRACTUELS
400 Megawatts sont nécessaires pour couvrir le besoin en énergie électrique du Mali. Et pourtant, ce pays sahélien ne peut en offrir que 300, en ces temps de fortes chaleurs. Lamine Traoré, ministre de l’Énergie et de l’Eau est en effet monté au créneau pour expliquer à ses compatriotes les causes réelles des nombreux délestages qu’ils subissent ces derniers mois. « Les fortes chaleurs ont engendré de nombreuses pannes dans nos installations déjà vétustes », a déclaré d’entrée le ministre.
Poursuivant, le conférencier révèle : « Les autorités ivoiriennes ont réduit les 100 mégawatts qu’elles fournissaient à notre pays. » Cette situation est d’autant plus déplorable que la partie malienne indique que l’énergie fournie par la Côte d’Ivoire est en deçà des promesses contractuelles. D’autres structures privées vendent certes de l’énergie à EDM S.A. (Énergie du Mali). N’empêche que les délestages se poursuivent.
LE GOUVERNEMENT MALIEN S’ACTIVE POUR L’AUTOSUFFISANCE EN ÉLECTRICITÉ
Aussi, pour parer à de telles situations le ministre malien entend déployer des moyens conséquents pour la construction d’infrastructures nouvelles. 2300 milliards FCFA, tel est le montant nécessaire à investir pour permettre à tous les Maliens pour une autosuffisance. Toutefois, eu égard aux ressources actuelles du pays, seulement la somme de 1400 milliards FCFA pourra être mobilisée dans l’urgence. Ce qui pourra inéluctablement mettre fin au délestage au Mali. Accroître le nombre de mégawatts et réduire la dépendance du Mali à ses voisins en matière de fourniture de l’énergie, tel est le challenge visé par le gouvernement malien.
Car depuis trois décennies, « la société d’électricité n’a pas reçu d’investissement conséquent », justifie le ministre. Aussi, les Maliens ne devraient-ils pas s’attendre à la résolution du problème dans les six prochains mois. « Nous sommes conscients des attentes des Maliens. Mais nous implorons leur indulgence avant de parvenir à un accès convenable à l’électricité », a plaidé le ministre.
« Nous sommes en train de mobiliser des ressources de construire 3 nouveaux barrages sur le fleuve Niger », a rassuré le ministre. Avant de promettre : « Il y aura moins de coupure l’année prochaine que cette année. »
LE MALI À LA CROISÉE DES CHEMINS
Le Mali est confronté à une vague de terrorisme ces dernières années. Le nord du Mali, notamment les villes de Tombouctou, Gao, Kidal et bien d’autres localités maliennes sont en proie aux djihadistes, islamistes et autres groupes armés qui ont mis le septentrion malien sous leur coupe.
L’intervention militaire de l’opération Barkhane (soldats français), ainsi que les soldats maliens tentent, tant bien que mal de venir à bout de cette hydre.
C’est dans ce contexte sécuritaire difficile qu’Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a été évincé du pouvoir. La transition, dirigée par le chef d’État Bah N’Daw, vient de publier un chronogramme pour la tenue des élections. Élections qui permettront un retour à l’ordre constitutionnel.
Source: afrique-sur7.fr