Au cours du premier trimestre 2024, le Sénégal a connu un déficit budgétaire qui s’est établi à 427,1 milliards FCFA contre 426,6 milliards FCFA à la même période de l’année précédente.
Cette légère aggravation résulte d’une progression de 1,7% des recettes, atteignant 775,3 milliards FCFA, alors que les dépenses se sont à nouveau accrues de 1,3% pour un total de 1 202,4 milliards FCFA. Autrement dit, la situation s’explique principalement par une hausse modérée des dépenses et une faible mobilisation des recettes.
Aussi, les recettes fiscales, qui représentent 95% des recettes totales, ont connu une croissance de 3,9%, s’élevant à 738,6 milliards FCFA, soutenues notamment par la bonne performance de la TVA intérieure hors pétrole (+35,0%), de l’impôt sur les sociétés (+15,8%), de la TVA à l’import (+7,5%) et du FSIPP (Fonds de Sécurisation des Importations de Produits Pétroliers) (+37,9%). En revanche, les recettes non fiscales (5% des recettes totales) ont reculé de 22,9%, à 36,6 milliards FCFA, principalement en raison de la baisse des recouvrements sur les revenus du domaine (-61,4%) et des dividendes (-66,2%).
S’agissant des dépenses, l’on note la progression de la masse salariale de (+13,1%) et des intérêts sur la dette publique de (+22,4%). Aussi, les dépenses en fournitures, transferts et subventions sont estimées à (-10,3%) et les investissements financés sur ressources internes sont à (-0,7%).
Pour financer une partie de ce déficit, l’État sénégalais, à travers le trésor public, a fait un recours au marché des titres publics, où il a bénéficié de 198 milliards de FCFA pendant le premier trimestre de l’année 2024.
Ismaël Traoré
Source : Le Capital