Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag ERLAF, a présidé, ce jeudi 21 février 2019, la réunion de la composante technique du Cadre de concertation national, dans la salle de conférence de son département. Le constat, c’est que les lignes ont commencé à bouger entre opposition et majorité avec la de la Cofop et du RpDM qui ont signé leur première participation au CCN. Aussi, dans un souci d’inclusivité, la composante technique du cadre de concertation a été élargie aux représentants de tous les partis politiques, sans exception.
Au sortir de cette rencontre, l’ancien chef du département de l’Administration, Tiéman Hubert COULIBALY, a indiqué que les participants ont fixé les missions du Cadre de concertation national. Selon lui, un souhait très fort d’inclusivité avait été émis, non seulement par la classe politique nationale, mais qui a été appuyé récemment, par le président de la république qui a souhaité, à son tour, que ce cadre soit ouvert à toutes les sensibilités. Et cela, y compris aux partis politiques, sans élus à l’Assemblée nationale, qui ont prouvé leur engagement pour le pays. Il s’agit, selon lui, d’avoir une instance de discussion absolument inclusif pour parler de toutes les grandes réformes que le pays doit opérer, que le gouvernement doit conduire et que les acteurs politiques et de la société civile doivent accompagner. Car, a-t-il expliqué, l’objectif est de faire en sorte que nous puissions avoir un niveau de cohésion nationale requis pour la stabilité. Dans la même veine, la possibilité a été donnée au ministre de l’Administration d’inviter d’autres personnes ressources, à prendre part aux débats.
De ses explications, il ressort que la nouvelle formule de la composition de la formation technique a été élargie à tous les acteurs. Ainsi, il a été convenu que l’ensemble de la classe politique soit représenté par 25 membres, 10 membres pour la société civile, 10 membres des mouvements signataires et 5 sièges pour le gouvernement. Soit au total, 50 membres pour cette structure qui se veut efficace. Donc, le décret va être modifié dans ce sens.
« Nous avons exprimé la préoccupation d’aller plus rapidement. Car il y a un calendrier qui attend. Le vœu est qu’au 30 juin, les élections législatives puissent se tenir. Ainsi, la question de la révision de la loi électorale sera à l’ordre du jour, la semaine prochaine, voir quelles sont modifications nécessaires à apporter », a-t-il dit.
À la question de savoir si l’absence de l’opposition ne va pas impacter la bonne marche de ce cadre, le président de l’UDD, Tiéman Hubert COULIBALY, répond : « Le COFOP était représenté au cours de cette rencontre. Le président de l’EPM a beaucoup travaillé dans la nuit, a appelé certains acteurs. Je sais qu’il a parlé avec Soumaila CISSE lui-même. Il faut se convaincre que dans les différents dialogues engagés, des progrès soient faits. Nous espérons que lors de la prochaine session, nous ayons les représentants du FSD. Tout est fait dans ce sens pour qu’il y ait un maximum d’inclusion, dans les débats. Nous constatons qu’il y a un progrès puisque le RPDM était représenté aujourd’hui, en plus du COFOP. Je ne crois pas qu’aujourd’hui, nous soyons dans une situation de blocage ou de rupture. Les discussions sont en cours, il faut les continuer. Il faut que les gens aient un peu de patience pour que les uns et les autres saisissent l’importance des enjeux et surtout la sincérité des démarches », a-t-il plaidé.
La présidente du parti pour le renouveau et le développement (Malikoura ni yètaga parti), Mme Assétou SANGARE, membre de EPM, a souligné qu’il a été beaucoup question de la composition du nouveau format de la composante technique du Cadre de concertation nationale. Elle a remercié le gouvernement pour cette initiative inclusive.
« Aujourd’hui, on peut dire que le cadre est ouvert à l’ensemble des partis politiques. Vous vous souvenez que lors du dernier décret, il n’était question que des partis représentés à l’Assemblée nationale », a-t-il souligné.
Pour sa part, le président du Conseil supérieur de la diaspora (CSDM), Mohamed Chérif HAÏDARA, a souligné qu’il a été convié au nom des Maliens établis à l’extérieur. Selon lui, un consensus a été trouvé autour de la taille de la composante technique. Il s’agit, au total de 50 membres, dont 25 représentants de la classe politique. Cette composante a pour objectif de proposer des solutions pertinentes et percutantes au gouvernement.
« Nous allons analyser et évaluer les différentes propositions faites par les partis politiques par rapport à la révision constitutionnelle, aux changements de loi électorale. Il s’agit aussi d’examiner le chronogramme pour les deux élections législatives et sénatoriales ainsi que le référendum. Désormais, ce cadre technique va se réunir tous les jeudis », a-t-il révélé.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin