Engagée par le groupe Renouveau en 2014, à la suite d’un stage de trois (3) mois, la jeune journaliste et reporter d’images, Djélika Guindo, est aujourd’hui l’une des figures montantes de la presse sportive malienne, de par sa passion pour le métier de journaliste, son courage et son abnégation à l’exercer. Bloggeuse, Djélika Guindo est également une férue de la vie associative, notamment au sein de la Jeune chambre internationale (Jci-Bamako Espoir) dont elle est la vice-présidente affaires. Portrait !
De plus en plus de femmes maliennes s’intéressent aujourd’hui au métier de journaliste. Rares sont, cependant, celles qui prônent le journalisme sportif, qui reste jusqu’ici un terrain dominé par les hommes. Néanmoins, malgré le caractère masculin qui semble s’attacher à ce métier au Mali, il y a aujourd’hui certaines braves dames qui s’y imposent. C’est le cas de la jeune journaliste et reporter d’images du Groupe Renouveau, Djélika Guindo, connue aujourd’hui pour son talent et son courage dans la presse sportive malienne. Elle est aujourd’hui l’une des présentatrices vedette de l’émission sportive sur le Groupe Renouveau (Radio et télévision). Journaliste de terrain, Lika reste efficace et professionnelle dans la recherche et la diffusion de l’information sportive.
Titulaire d’une licence professionnelle en sciences et techniques des activités physiques et sportives (option Education et Motricité) à l’Institut national de la jeunesse et des sports, Djélika Guindo, affectueusement surnommée “Lika”, n’est plus à présenter dans la presse sportive malienne. C’est à travers l’Injs que Djélika a été attirée dans le journalisme. “Nous avions des ateliers de théâtre, d’animation et de communication au programme de l’Institut. Mais c’est l’atelier de communication que j’ai choisi et ce qui m’a permis d’avoir des notions de présentation de Journal télévisé et d’émission Radio”, nous explique Lika qui, après sa sortie de l’Injs en 2013, donnait des cours d’Education physique et sportive (Eps) dans certaines écoles à Bamako. C’est en 2014, grâce à des contacts au sein de la Jci dont elle était membre qu’elle effectuera un stage de trois (3) mois au Groupe Renouveau où elle finalement été embauchée par les dirigeants ayant constaté les qualités indiscutables de cette dernière. Au moment où Lika atterrissait dans le milieu de journalisme de sport, on pouvait y compter les femmes du bout des doigts. Elle a dû braver de nombreux obstacles pour pouvoir s’imposer. “En tant que femme, les difficultés sont toujours là surtout dans un domaine comme le journalisme sportif dominé par les hommes. Le début a été très difficile pour moi” reconnait-elle, avant de poursuivre : “J’avais des hommes qui me faisaient des avances tout le temps que ce soit des confrères journalistes, dirigeants sportifs ainsi que des joueurs. Je m’étais toujours surtout méfiée de mes collègues journalistes car ils te promettent de t’aider à t’améliorer, mais au final tu te rends compte qu’ils veulent autre chose. Mais je n’ai jamais cédé à leurs requêtes car si jamais tu cèdes à ce jeu, tu risques de ne pas faire carrière dans ce métier”, ajoute-elle
Pour pouvoir tenir face à cet acharnement masculin pouvant la détourner de son objectif, elle a dû se muer en “garçon raté” afin de ressembler plus à ces hommes. “La seule solution pour moi, était de me comporter comme eux. Je m’étais dit que dans un tel milieu, il faut que je me comporte comme les hommes en le leur prouvant sur le terrain”, nous raconte-elle. Cependant, le fait d’adopter le style “masculin” ne lui suffira pas pour autant d’être épargnée car elle a dû, au-delà de tout, supporter de nombreux propos provocateurs et piquants du genre : “Tu as toujours la mine serrée”, “Tu t’habilles comme un garçon”, entre autres. Sa passion pour le journalisme a donc été sa seule vraie motivation à s’y tenir.
“Lika est la personnification du courage, de la bravoure… “
Le courage, la persévérance, le professionnalisme et les qualités humaines de la jeune dame ne passent pas inaperçues auprès des personnes qui la côtoient au quotidien. Pour Bintou Diarra, une amie proche, Djélika est une battante née qui n’a pas peur de l’adversité dans le travail. Elle estime que Lika est la personnification du courage, de la bravoure, de l’amour et du respect. “Lika ne fait rien dans la demi-mesure. Elle est disponible pour tout le monde, elle respecte tout le monde. Elle préfère pleurer dans son coin quand on la blesse, plutôt que de faire un retour de bâton. Aucun mot d’aucune langue ne peut décrire Djélika à sa juste valeur”, encense-t-elle. Quant à Mamadou Demba Traoré, entraineur des Onze Créateurs de Niaréla (équipe de première division malienne), il dira que “Djélika Guindo est une jeune dame très brave, courageuse et très passionnée de son travail. Elle brave toujours tout sur son chemin pour avoir les informations et les images qu’elle veut. Nous avons l’impression qu’elle a taillé sa vie pour le journalisme. Ni le soleil ni la pluie ne l’empêche d’exercer son métier. Elle sait ce qu’elle veut dans la vie et métrite vraiment d’être encouragée”.
Très active dans la vie associative, notamment avec la Jeune chambre internationale Bamako dont elle est membre depuis plusieurs années, Djelika Guindo vient d’être vice-présidente aux affaires de la Jci Bamako. Une élection qui consacre ses nombreuses années d’efforts et de dévouement à la cause de l’organisation. “Si je suis devenue cette journaliste sportive aujourd’hui, c’est grâce à la Jeune chambre internationale. J’ai voulu apporter quelque chose à cette organisation qui m’a tout donné”. Comme objectifs à ce nouveau poste, Lika compte redynamiser les partenariats existants, les commissions du domaine des affaires et rechercher de nouveaux partenaires. Elle ambitionne également de mettre en place une boutique digne de ce nom de la Jci Bamako Espoir dans l’optique de bonifier les finances de l’organisation. L’autre terrain connu de Djélika Guindo est le bloging dans lequel elle s’est lancée récemment. Elle estime, qu’en tant que journaliste, elle ne peut pas évoquer tous les sujets sur les antennes et qu’un blog personnel sera “un moyen efficace pour informer et communiquer”.
Youssouf KONE